Selon le 9ebaromètre annuel du pouvoir d’achat de Cofidis, 40% des Français se retrouvent à découvert au moins une fois par an. Rappelons que les difficultés financières sont souvent un cercle vicieux. Lorsque le compte bancaire passe dans le rouge, le découvert s’aggrave puisqu’il est soumis à des agios, c’est-à-dire à des frais bancaires supplémentaires. Il faut en outre compter les commissions d’intervention, les frais pour le rejet d’un prélèvement et les frais d’information en cas de compte débiteur non autorisé. Bref, c’est l’escalade. Face à cette situation, le gouvernement a plafonné les frais d’incidents bancaires. Seulement, pour ne pas avoir à payer ce type de frais, la meilleure solution consiste finalement à éviter de se trouver en situation de découvert, ce qui impose une parfaite maîtrise de son budget.
Utiliser son épargne disponible
Première méthode pour éviter de passer dans le rouge et par conséquent les frais de découvert: puiser dans son livret A ou autre produit d’épargne disponible. Encore faut-il disposer de ce type de placement. Et encore faut-il que ce compte soit approvisionné. Certes. Si tel est le cas, il est recommandé de l’utiliser, quitte à réduire drastiquement le capital épargné. Car nous l’avons vu, être à découvert est plus qu’inconfortable. Cela coûte de l’argent, et lorsqu’on se trouve en difficulté, mieux vaut jouer cette première carte que de risquer le surendettement.
Vous pouvez donc gérer votre argent au jour le jour et procéder à des virements quand la situation le nécessite pour ne pas franchir le seuil du découvert autorisé. Cela est assez contraignant, mais en cas de difficultés pour stabiliser son budget, une visite quotidienne sur l’espace particulier de sa banque est conseillée. Vous pourriez également demander à votre conseiller bancaire de mettre en place un virement automatique entre votre compte épargne et votre compte courant lorsque ce dernier atteint un certain niveau. Cette méthode vous évite une gestion quotidienne et vous prémunit contre les dépenses que vous auriez pu oublier.
Regrouper ses crédits pour mieux maîtriser son budget
Certaines sociétés de crédit proposent de souscrire un prêt censé mettre un terme au découvert de leurs clients. Mais à l’image de l’utilisation du découvert, un crédit à la consommation coûte de l’argent. Il faut, en outre, parfois ajouter les frais de l’assurance du prêt. Finalement, vous bénéficiez d’une somme d’argent pour assainir vos comptes, mais vous allez devoir rembourser des mensualités supplémentaires et, à moyen terme, votre situation financière pourrait être plus délicate encore.
C’est pourquoi opter pour le regroupement de crédits est une solution envisageable. S’il s’agit également d’un nouveau crédit, celui-ci va englober vos autres crédits (auto, conso, immo…). Deux objectifs sont alors poursuivis. D’abord, vous pourrez allonger le remboursement de vos crédits et ainsi en limiter le coût mensuel. Précisons toutefois que là encore, cette opération ne sera pas gratuite. Ensuite, au lieu de deux, trois ou quatre mensualités, vous n’en aurez plus qu’une, ce qui rend le budget beaucoup plus facile à gérer.
Demander un acompte sur salaire
Troisième solution: l’acompte sur salaire. Il ne faut pas le confondre avec l’avance sur salaire que l’employeur n’est pas obligé de verser. Si vous êtes salarié d’une entreprise, son dirigeant ne peut vous refuser un acompte sur salaire en milieu de mois si vous le demandez. Car l’acompte sur salaire est issu de l’article L3242-1 du Code du travail précisant clairement que l’employeur doit verser la moitié du salaire mensuel pour une quinzaine de jours au collaborateur qui le demande. Aucuns frais ne peuvent en outre être réclamés.
Aucun formalisme particulier n’est requis pour cette demande. Il convient néanmoins d’adresser une lettre à son directeur ou au service des ressources humaines pour demander l’acompte sur salaire. Nul besoin d’apporter de justification, mais la lettre permet de s’assurer que la demande a été faite si le virement ou le chèque ne vous parvient pas.
En revanche, cette solution ne peut être utilisée chaque mois, et l’employeur sera en droit de refuser une seconde demande consécutive. Par ailleurs, quelques employés (intérimaires, saisonniers, intermittents…) ne peuvent accéder à ce dispositif.
Si ce dispositif semble peu utilisé, c’est parce que beaucoup de salariés ignorent cette possibilité ou craignent de le demander à leur employeur. Mais des start-ups comme NessPay démocratisent le salaire à la demande. Il suffit aux employés de passer la requête sur l’application développée par la start-up, sans passer par l’entreprise.
(Par la rédaction de l’agence hREF)
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