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A Londres, un « Great British Summer » humide et une rentrée morose

Dans le centre-ville de Londres, le 28 juillet 2021. TOLGA AKMEN / AFP

LA LETTRE DE LONDRES

De retour à Londres fin août, après avoir passé une partie du mois en France, on mesure tout ce qu’on a raté du « Great British Summer » : la grisaille humide et la fraîcheur, entre 18 °C et 20 °C presque tous les jours au sud de l’Angleterre. Dans les parcs, l’herbe encore grasse, les feuilles à peines roussies, les mûres à peine mûres…

Un été anglais en pire, au point que la très sérieuse BBC Radio 4 a accueilli avec une pointe d’ironie, jeudi 26 août, cette information du MET Office – l’équivalent de MeteoFrance –, selon laquelle les températures avaient été, en moyenne, plus élevées de 1 °C cet été au Royaume-Uni. Etonnamment, c’est le sud-ouest de l’Ecosse (région de Glasgow) et l’Irlande du Nord qui ont tiré cette moyenne à la hausse, avec des pointes historiques à plus de 30 °C dans le centre de l’Ulster.

Pour ceux des Britanniques qui ont opté pour la « staycation », recommandée par le gouvernement Johnson, et ont donc passé l’été au pays au lieu de s’envoler pour l’Espagne, la France ou la Grèce comme d’habitude, les vacances ont dû être bien moroses. Même dans la superbe pointe des Cornouailles, un paradis pour les fêtards et les adeptes du stand up paddle, le soleil n’a fait que de rares apparitions.

La fièvre sportive retombée – rappelons la moisson de médailles britanniques aux Jeux Olympique (JO) de Tokyo (vingt-deux breloques en or), et la victoire historique de l’Angleterre en demi-finale de l’Euro 2020 de football –, l’actualité n’a donné que très peu de motifs de distraction. Boris Johnson n’a pas semblé pousser plus loin que Chequers, la résidence officielle des premiers ministres dans les Chilterns, à l’ouest de la capitale.

Les tabloïds n’ont eu aucune photo divertissante du dirigeant gaffeur et de sa femme Carrie, enceinte de leur deuxième enfant, à se mettre sous la dent. L’an dernier, M. Johnson avait passé quelques jours sous la tente en Ecosse et offert aux médias quelques clichés en bermuda et porte-bébé ventral.

Vivre comme si la pandémie avait disparu

L’affaire « Geronimo » a bien suscité quelques gros titres. Cet alpaga était menacé d’abattage parce que testé positif à la tuberculose bovine. L’histoire a touché au cœur ces amoureux des animaux que sont les Britanniques. A Birmingham, la presse et les habitants ont joué à cache-cache avec Tom Cruise, qui a passé quelques jours dans la deuxième ville d’Angleterre pour le tournage d’un nouvel opus de Mission Impossible – et s’y est fait voler sa BMW.

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