Après une frappe de drone, le 29 juillet, contre un pétrolier géré par une entreprise appartenant à des Israéliens, au large des côtes d’Oman, les tensions sont montées d’un cran entre l’Iran, d’une part, et les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël, d’autre part. Les trois pays accusent Téhéran – qui dément – d’être à l’origine de cette attaque. Dans un communiqué, publié dimanche 1er août au soir, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est ainsi dit convaincu que l’Iran a bel et bien été à l’origine de la frappe, « utilisant des drones explosifs à sens unique », « une capacité mortelle » que ce pays « utilise de plus en plus dans toute la région ».
Cette explosion – qui a tué deux membres d’équipage, un Britannique et un Roumain – est la première attaque connue ayant causé la mort de civils dans la longue guerre de l’ombre maritime à laquelle se livrent l’Iran et Israël, ennemi et rival régional de Téhéran. L’attaque contre le pétrolier Mercer-Street a lieu à un moment-clé pour l’Iran, à quelques jours de l’investiture du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi, adepte d’une ligne dure envers l’Occident, contrairement à son prédécesseur, Hassan Rohani (2013-2021). La montée des tensions peut encore davantage compliquer les efforts pour rétablir l’accord nucléaire de Téhéran de 2015, dont les négociations à Vienne ont été suspendues en juin jusqu’à la prise de fonctions du nouveau chef de l’Etat iranien.
Dimanche, le ministre des affaires étrangères britannique, Dominic Raab, a, lui aussi, affirmé que, selon leurs investigations, l’attaque contre le Mercer-Street, battant pavillon libérien, a été « très probablement » menée par l’Iran, à l’aide d’« un ou deux drones ». Il a également qualifié cette frappe de « délibérée, ciblée » et de « violation flagrante du droit international », avant de promettre une réponse coordonnée avec les alliés de Londres.
L’Iran nie son implication
La réaction du département d’Etat américain n’a pas tardé non plus. Comme son homologue britannique, Antony Blinken a promis une « réponse appropriée » qui arriverait « prochainement », après des consultations avec les partenaires de Washington et les gouvernements de la région. Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, a, quant à lui, lancé dimanche, lors d’une réunion du cabinet, une menace directe à l’égard de Téhéran : « Nous savons, en tout cas, comment faire passer le message à l’Iran à notre manière. »
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