Vladimir Poutine aurait lui-même ordonné l’opération visant à faire élire Donald Trump, si on en croit The Guardian. Dans son édition du 15 juillet, le quotidien britannique affirme avoir pu consulter une série de documents classés qui auraient fuité du Kremlin. Selon ceux-ci, le président russe aurait ordonné à ses agences d’espionnage d’utiliser « toute la force possible » pour aider le candidat républicain à remporter la Maison Blanche en novembre 2016. La décision aurait été prise après une réunion du conseil national de sécurité, le 22 janvier 2016.
L’un des documents, dont The Guardian publie un extrait de fac-similé en cyrillique, décrit Donald Trump comme un « individu impulsif, mentalement instable et déséquilibré, souffrant d’un complexe d’infériorité ». En le soutenant, argumente l’auteur, Moscou aura un levier sur la politique américaine à l’égard de la Russie, alors que les sanctions imposées par Washington après l’annexion de la Crimée en 2014 ont causé des tensions dans la société russe. Il prédit qu’une victoire de Trump « mènera certainement à la déstabilisation du système sociopolitique » des Etats-Unis.
Parmi les techniques envisagées : l’implantation de « virus médiatiques » destinés à manipuler l’opinion en exploitant les faiblesses américaines – la polarisation des médias, le sentiment anti-establishment.
Les auteurs de l’article du Guardian – Luke Harding, investigateur et ancien correspondant à Moscou, Julian Borger, rédacteur en chef des pages internationales, et Dan Sabbagh, chroniqueur défense et sécurité – affirment que les agences de renseignement occidentales ont connaissance de ces documents depuis plusieurs mois. Ils ajoutent avoir soumis leurs extraits à des « experts indépendants », qui les ont jugés « authentiques ». Néanmoins, ils s’entourent de précautions rhétoriques répétées.
Une « opération de désinformation »
Le décret « semble » signé de Vladimir Poutine, indique The Guardian. Les documents « sont estimés être » issus de fuites au Kremlin. Et ils apportent une « apparente confirmation » que les services russes possèdent des éléments compromettants obtenus lors de visites précédentes de Donald Trump à Moscou, un élément hautement controversé sur lequel la lumière n’a jamais été faite. Le document russe fait référence à « certains événements », référencés, est-il écrit, à l’annexe 5. Malheureusement, l’annexe en question manque justement dans le document fuité au Guardian.
Il vous reste 53.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
L’article Trump, Poutine et le scoop du « Guardian » est apparu en premier sur zimo news.