Les géants de la High-Tech sont l’une des forces des Etats-Unis avec un pouvoir économique énorme et la capacité de toucher le monde entier. Contrairement à d’autres secteurs, la crise sanitaire ne les a pas freinés, bien au contraire, et leur capacité à progresser semble presque sans frein.
Pourtant, tout n’est pas parfait dans ce petit monde. Pendant que l’Europe s’inquiète de leur puissance, de leur capacité à esquiver l’impôt et de leur tendance à dévorer les données personnelles, l’administration Biden veut aussi mettre un frein à certaines pratiques assimilées à de l’abus de position dominante.
L’innovation est le maître-mot des stratégies de ces grands groupes et l’on retrouve à toutes les sauces dans leur communication, interne comme externe. Pourtant, estime le gouvernement Biden, cette innovation peut être entravée en empêchant de nouvelles sociétés plus petites mais bourées de nouvelles idées d’émerger.
Les grands groupes tendent en effet à mener une surveillance des valeurs montantes et à réaliser des acquisitions prédatrices visant essentiellement à tuer dans l’oeuf un concurrent potentiel.
Le gouvernement US veut donc freiner cette pratique de la » killer acquisition » qu’il dénonce comme étant une méthode monopolistique pour contrôler le marché en éliminant la concurrence avant qu’elle puisse s’exprimer.
Il souligne que cette approche finit par freiner l’innovation puisque que ce ne sont pas forcément les meilleurs produits et services qui restent sur le marché mais ceux qui ont les moyens d’éliminer les autres offres.
Freiner l’appétit des géants en place, en faire émerger de nouveaux
Face à la menace de la Chine, les Etats-Unis veulent assainir leur secteur high-tech et redonner des capacités d’innovation faisant émerger de nouveaux acteurs…comme l’étaient bien des poids lourds du moment il y a 15 ou 20 ans seulement.
Le gouvernement veut aussi mener une supervision sur les pratiques de collecte de données et de protection de ces informations, dont l’exploitation sans encadrement peut à l’occasion contribuer à perturber le jeu de la concurrence.
Les GAFA (ou FAANG pour Facebook, Amazon, Apple, Facebook…) sont bien sûr dans le collimateur de ces mesures, avec un arbitrage réclamé de la FTC (Federal Trade Commission) plutôt que venant d’une législation.
CNBC note tout de même que la nouvelle présidente de la FTC, Lina Khan, nommée par Joe Biden, est partisante d’une régulation plus stricte des géants de la tech.
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