Publié le : 05/07/2021 – 22:14Modifié le : 05/07/2021 – 22:15
La judoka Clarisse Agbegnenou et le gymnaste Samir Aït Saïd, tous deux en quête d’un premier titre olympique, ont été désignés porte-drapeaux lors des Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). Un duo homme-femme inédit dont l’élection a été annoncée, lundi.
Un premier binôme mixte pour porter les couleurs de la France. Alors que le monde du sport avance à petits pas vers la parité, la France a choisi deux athlètes, homme et femme, comme le permet désormais le Comité international olympique (CIO), pour porter les couleurs du pays lors des Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). Ce choix d’un duo mixte, annoncé lundi 5 juillet sur France 2, a également été retenu par d’autres nations, comme l’Italie, la Grèce et le Japon.
Désignés par un vote d’ »ambassadeurs » des fédérations olympiques, Clarisse Agbegnenou, 28 ans, et Samir Aït Saïd, 31 ans, vont ainsi succéder à la star du judo Teddy Riner, porte-drapeau à Rio en 2016, en quête d’un troisième sacre olympique historique. C’est la première fois qu’un gymnaste emmènera la délégation olympique française.
Les porte-drapeaux pour les Jeux paralympiques, qui se dérouleront du 24 août au 5 septembre, ont été désignés par un vote du public par internet : il s’agit de Sandrine Martinet (judo) et de Stéphane Houdet (tennis).
Sandrine Martinet (para judo) et
Stephane Houdet (tennis fauteuil) seront en tête des athlètes lors des Jeux paralympiques qui débuteront le 24 août.
© Pierre René-Worms
L’annonce a été faite sur France 2 et les sportifs se sont ensuite rendus au CNOSF (Comité national olympique et sportif français) qui a élu il y a une semaine pile Brigitte Henriques, première femme à ce poste depuis la création de l’instance en 1972.
Parmi les candidats à porter le drapeau figuraient des poids lourds : le nageur Florent Manaudou et le perchiste Renaud Lavillenie, sacrés champions olympiques à Londres en 2012, ou encore la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, médaillée d’argent à Rio et déjà cinq éditions olympiques au compteur.
Clarisse Agbegnenou règne sur la catégorie des -63kg. Sacrée championne du monde une première fois en 2014 et vice-championne olympique en 2016, c’est au cours de l’olympiade qui a mené de Rio à Tokyo qu’elle s’est construit un des palmarès les plus fournis de l’histoire du judo français.
Chercher la médaille d’or “avec le sourire”
Depuis 2017, elle n’a laissé que des miettes à ses adversaires, en raflant les quatre titres mondiaux en jeu, le dernier en date en juin, plus trois titres continentaux (2018, 2019 et 2020). Seul l’or olympique manque à celle qui avait pensé « tout arrêter » à l’annonce du report des JO. « Avec Samir, on va amener de la joie et de la bonne humeur », a commenté la championne sur France 2. « Ça me porte », a-t-elle ajouté, expliquant vouloir aller chercher la médaille d’or « avec le plaisir et le sourire ».
Très présente sur les réseaux sociaux, Agbegnenou y documente sa vie à 100 à l’heure et ses engagements, notamment pour la cause des femmes. Elle a en effet développé un partenariat avec une marque de culottes menstruelles ou a posé en une de l’Équipe Magazine pour un dossier sur les seins des sportives.
Retour de blessure
Samir Aït Saïd, spécialiste des anneaux, avait lui finit les Jeux de Rio à l’hôpital, après s’être brisé la jambe gauche de manière spectaculaire à la réception d’un saut. Quatre ans avant, il n’avait pas pu participer aux JO de Londres en raison d’une précédente blessure. « C’est une fierté de porter toute une nation et une pseudo revanche », a commenté le gymnaste, dont la capacité de rebond et la volonté sont unanimement saluées. Adepte des sports de combat, il a intégré la boxe et le jujitsu brésilien à sa préparation.
Il aura notamment comme rival aux anneaux le Grec Eleftherios Petrounias, champion olympique en titre, lui aussi porte-drapeau de la délégation de son pays. Certitude pour l’instant, Clarisse Agbegnenou et Samir Aït Said entreront dans le stade olympique de Tokyo le 23 juillet, mais les détails sur la cérémonie d’ouverture sont encore tenus confidentiels. Pandémie oblige, elle s’annonce plus sobre que les spectacles démesurés des précédents JO, et le nombre de spectateurs autorisés à y assister n’a pas encore été fixé mais pourrait être très limité.
Les quatre porte drapeaux de la délégation française aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020. © Pierre René-Worms
Avec AFP
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