Publié le : 11/06/2021 – 15:36Modifié le : 11/06/2021 – 17:38
Le principal suspect dans la rapt et l’assassinat des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, en 2013, a été tué samedi 5 juin par une frappe française dans le nord du Mali, selon plusieurs sources locales. L’information a été confirmée par la ministre des Armées, Florence Parly.
Le suspect numéro un dans le rapt et l’assassinat des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon en 2013 a été tué, samedi 5 juin, par une frappe française à environ 10 kilomètres d’Aguelhok, dans le nord du Mali. Plusieurs sources locales ont confirmé à Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes à France 24, la mort de Baye Ag Bakabo.
Originaire de l’Adrar des Ifoghas, Baye Ag Bakabo était à la croisée des milieux trafiquants et jihadistes au Mali. Sa responsabilité dans le rapt avait été établie par l’utilisation de son véhicule personnel, ainsi que par plusieurs appels téléphoniques passés à des responsables d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La ministre des Armées, Florence Parly, a confirmé vendredi 11 juin dans un communiqué la mort de « Baye ag Bakabo, cadre d’Aqmi et responsable du rapt de nos concitoyens » Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ainsi que de trois autres jihadistes dans cette frappe française.
« Sa neutralisation met fin à une longue attente », a commenté la ministre, en adressant ses « pensées aux familles et aux proches de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ».
Le 2 novembre 2013, les deux journalistes français de Radio France internationale (RFI) avaient été enlevés lors d’un reportage puis tués près de Kidal, quelques mois après l’opération française Serval destinée à empêcher une colonne armée de jihadistes de s’emparer de Bamako. Leurs corps avaient été retrouvés moins de deux heures plus tard à une douzaine de kilomètres. Le 6 novembre, Aqmi avait revendiqué leur assassinat.
Le résultat de cette opération « illustre l’une des principales priorités de la France au Sahel: faire tomber les principaux chefs des groupes terroristes qui sévissent dans la région, le RVIM [Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans, NDLR] lié à Al-Qaïda, et l’EIGS [État islamique au Grand Sahara, NDLR] lié à Daech », a souligné la ministre.
Alors que le président Emmanuel Macron a annoncé jeudi la fin prochaine de l’opération antiterroriste française Barkhane au Sahel, au profit d’un dispositif international plus léger d’appui et d’accompagnement au combat des troupes locales, « l’objectif demeure : la France reste engagée contre le terrorisme international, aux côtés de pays sahéliens, et pour la sécurité de l’Europe et des Français », a conclu Florence Parly.
Avec AFP
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