L’Autrichien Lukas Pöstlberger, menuisier de formation, a remporté ce mardi la 2e étape du Critérium du Dauphiné.
Un Dauphiné favorable aux échappées: pour la deuxième fois en deux jours, le peloton a lutté pour la deuxième place, ce lundi à Saugues, où l’Autrichien Lukas Pöstlberger, menuisier de formation, a enlevé l’étape et endossé le maillot jaune de leader.
Déjà deuxième la veille à Issoire (Puy-de-Dôme), l’Italien Sonny Colbrelli a réglé le sprint dans la petite cité du Gévaudan. Trop tard, cependant, pour inquiéter Pöstlberger, parti dans un petit groupe dès le début de cette étape de 172,8 kilomètres dans le département de la Haute-Loire.
« Quand j’ai regardé la liste de départ, je me suis dit que j’avais ma chance dans les deux premières étapes », s’est félicité l’Autrichien, épuisé mais comblé à l’arrivée. « Il n’y a pas beaucoup de sprinteurs sur le Dauphiné, je savais que je pouvais le faire », a-t-il expliqué.
Seul en tête dans les 18 derniers kilomètres, après avoir distancé son dernier compagnon (Archbold), le rouleur de l’équipe Bora a souffert sur le final tracé à travers les forêts du massif de la Margeride. A l’arraché, il a préservé son avantage qui s’élevait encore à 3 minutes au pied de l’avant-dernière côte à 13 kilomètres de l’arrivée.
Cette montée, fatale au vainqueur d’Issoire et porteur du maillot jaune, le Belge Brent Van Moer, a souligné les limites actuelles de Chris Froome, une nouvelle fois lâché. Le quadruple vainqueur du Tour de France, qui semble progresser doucement, n’a pu garder le contact sur une pente de l’ordre de 6,4 % avec un groupe qui comptait encore 40 à 50 éléments.
Un ancien maillot rose
Dans ce peloton, le favori de l’épreuve, le Britannique Geraint Thomas, a réagi sans attendre à une accélération de l’Espagnol Alejandro Valverde, tout comme Guillaume Martin et David Gaudu côté français. Mais cette simple escarmouche s’est avérée sans conséquence pour Pöstlberger, un coureur dont le fait d’armes principale restait son succès dans la 1re étape du Giro 2017. Il avait surgi à 1,2 kilomètres de l’arrivée à Olbia (Sardaigne) pour s’imposer et porter le premier maillot rose de la 100e édition.
L’Autrichien, au nom difficile à prononcer correctement pour un non-germanophone mais bourré d’humour, avait plaisanté auprès des journalistes présents sur le Tour d’Italie: « J’ai fait une formation de menuisier. Si vous avez besoin de refaire votre cuisine… Mais, pour l’instant, je n’ai pas beaucoup de temps ! »
Le premier coureur de son pays à porter le maillot rose sur le Giro a revêtu cette fois un maillot jaune. « Je ne m’y attendais pas, je ne savais pas si j’avais assez d’avance », a-t-il commenté en insistant sur la douleur du final: « C’était horrible dans le dernier kilomètre, il n’y avait que de la souffrance. »
Mardi, la troisième étape, longue de 172,2 kilomètres, relie Langeac (Haute-Loire) à Saint-Haon-le-Vieux (Loire). Le parcours, souvent rugueux, avantage toutefois les sprinteurs-puncheurs avec une arrivée en faux-plat montant et entretient les espérances de Colbrelli, le plus frustré des deux premières étapes.
L’article un menuisier autrichien s’impose dans les forêts du Gévaudan est apparu en premier sur zimo news.