En l’absence de Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot et Romain Bardet, les regards se tourneront notamment sur Guillaume Martin côté français, lors du Criterium du Dauphiné qui s’élance ce dimanche d’Issoire, près de Clermont-Ferrand. Troisième de la dernière édition, le Normand visera le général, même si face à lui l’armada Ineos de Geraint Thomas et Richard Carapaz sera difficile à faire déjouer.
Guillaume Martin, quelles seront vos ambitions sur ce Critérium du Dauphiné ?
Sur le Tour de France, je viserai plutôt les étapes au vu du parcours cette année. Mais sur ce Dauphiné, ce sera plutôt le général. J’ai terminé 3e l’an passé, c’est vrai sans chrono et avec plus de montagne, mais c’est une course qui me convient bien et sur laquelle j’ai à cœur de faire un bon classement général. Je ne me fixe pas d’objectif précis mais je ne m’interdis rien. Je suis en bonne condition.
Le chrono, avec 16,5 km lors de la 4e étape, c’est vraiment votre point faible ?
Pour moi, c’est le point handicapant, je vais perdre du temps sur (Geraint) Thomas ou (Richie) Porte, mais bon le dernier jour il y aura moyen de faire des retournements de situation avec l’arrivée aux Gets. Ça va se jouer jusqu’à dimanche. Après, le chrono, je le travaille, j’ai pas mal bossé la position sur le vélo de chrono et au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. J’essaye sur ce point-là de mettre toutes les chances de mon côté.
A quel niveau vous situez-vous par rapport aux adversaires, Thomas, Carapaz, Porte, Quintana, Lopez… ?
Je vous le dirai dans quelques jours mais je n’ai pas de complexe d’infériorité. Je les ai tous individuellement battus par le passé. Donc je suis capable de les battre. Mais il y a des forces collectives très impressionnantes. J’espère que ça ne va pas cadenasser la course, comme on l’a parfois vu ces dernières années. Je vais en tout cas vendre chèrement ma peau.
Et par rapport à l’an passé ?
C’est dur de comparer. L’an passé, c’était un peu particulier, on avait eu une longue période pour se préparer avec la coupure Covid. Là, j’essaye d’être sur une ligne de crête car jusqu’à la Vuelta, en passant par le Tour et les JO, ça va être long. Et il va me falloir garder mon niveau de forme un moment. Je suis bien. Le début de saison, ça a été un peu compliqué. J’étais très bien sur Paris-Nice avec très peu d’entrainement. Pareil sur les Ardennaises, mais ça ne s’est pas trop vu à cause de soucis de positionnement, de placement, conséquence de ma chute (en Sierra Nevada en stage en janvier) et de mes soucis de genou. J’avais une sorte de blocage psychologique en descente. Là, j’ai fait un reset avec la coupure depuis fin avril et le stage en altitude, au-dessus de Nice. J’ai travaillé les descentes et j’ai le sentiment d’être redevenu un coureur normal de ce point de vue-là.
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