Réunis lors du Sommet mondial de la santé, qui s’est tenu par visioconférence à Rome vendredi 21 mai, les dirigeants du G20 ont appelé à une plus grande solidarité dans la lutte contre le Covid-19 en réduisant la fracture vaccinale, qui ne cesse de se creuser entre les pays riches et les autres. « Donnons un coup d’accélérateur à la campagne de vaccination des pays à revenu faible et intermédiaire avec des actions pratiques et mesurables », a plaidé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, organisatrice, avec l’Italie, de ce sommet.
Depuis l’arrivée des premières doses de vaccin, à la fin de décembre, un abîme s’est ouvert entre les pays occidentaux – où la population ayant reçu au moins une dose de vaccin dépasse désormais 30 % – et les Etats les moins bien lotis. Sur 1,6 milliard d’injections dans le monde, 75 % l’ont été dans seulement une dizaine de pays, contre moins de 0,5 % dans les pays à faibles revenus, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Nous n’avons pas encore réussi le pari de l’accès global, notamment aux vaccins », a reconnu Emmanuel Macron lors de son intervention.
Lors de cette réunion du G20, l’UE – qui produit sur son sol la très grande majorité des vaccins contre le Covid exportés dans le monde – s’est notamment engagée à fournir 100 millions de doses au programme Covax, le mécanisme mondial qui régente la fourniture de vaccins aux pays pauvres. Les industriels de la pharmacie ont, eux, promis de livrer aux pays du Sud – à un prix réduit pour les pays à revenu intermédiaire, et à prix coûtant pour les pays à revenu faible – plusieurs milliards de doses durant les prochains dix-huit mois.
Le président-directeur général (PDG) de Pfizer, Albert Bourla, a annoncé que le laboratoire américain et la biotech allemande BioNTech fourniraient, d’ici à la fin de 2022, deux milliards de doses de leur vaccin. Le patron de Moderna, Stéphane Bancel, a de son côté déclaré pouvoir livrer jusqu’à 995 millions de doses durant la même période.
Un Conseil mondial des menaces sanitaires
La 74e Assemblée mondiale de la santé (AMS, du 24 mai au 1er juin), qui aura lieu comme en 2020 en ligne, « est sans doute l’une des plus importantes de l’histoire de l’OMS », estime le directeur général de l’organisation, l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les diplomates chargés de préparer cette assemblée sont, eux, plus pragmatiques. « Comme toujours, il ne devrait pas en sortir grand-chose, le vrai travail se fait dans les coulisses, et c’est plutôt compliqué, notamment sur les préconisations du rapport Johnson-Clark, qui ne plaisent pas beaucoup à la Chine et à la Russie », estime un représentant d’un pays occidental à Genève, pour qui « il serait étonnant qu’on parvienne à se mettre d’accord ».
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