Sept offres ont été déposées devant le tribunal de commerce de Lille pour la reprise du spécialiste de fournitures de bureau Office Dépot France, la « mieux disante » restant celle du patron actuel, a-t-on appris jeudi auprès du secrétaire et de l’avocate du CSE.
Parmi ces sept offres, quatre « ne reprennent qu’un ou deux magasins » sur une soixantaine, et « trois sont plus importantes », restant toutefois « une catastrophe sociale », a indiqué à l’AFP l’avocate du comité social et économique (CSE) Céline Pares.
Office Depot France, qui emploie 1.750 salariés, exploite 60 magasins, des sites de commerce en ligne ainsi que trois entrepôts et 22 plateformes de distribution, indiquait la direction début février.
L’entreprise vend à la fois dans ses magasins et en « service aux entreprises ».
L’offre « la mieux disante socialement » est celle de Deham Management, du patron actuel Guillaume de Feydeau, nommé en 2019 comme manager de transition par l’actionnaire Aurelius, avec 860 salariés repris. « Il reprendrait lui la totalité de l’entreprise et pas uniquement les magasins », a indiqué à l’AFP Sébastien Fournier, secrétaire du CSE central.
Deux autres offres sont en effet centrées sur les magasins.
L’une, déposée par Addex group, prévoit la reprise de 58 magasins et 628 salariés dont 44 contrats professionnels, soit 584 CDI, ont expliqué Mme Pares et M. Fournier.
Mais « s »ils reprennent 90% des magasins, ils ne reprennent pas l’essentiel de l’activité de service aux entreprises, ni les services qui sont derrière: distribution, logistique, services supports », a précisé Mme Pares. Le financement « est prévu uniquement à l’aide de fonds privés, sans faire appel aux fonds de l’Etat ».
L’autre offre, déposée par la coopérative Alkor Groupe, prévoit la « reprise de 50 magasins et de 460 salariés du retail avec 370 postes supplémentaires à pourvoir au sein d’Alkor Groupe faisant l’objet d’une priorité à l’embauche de 2 ans pour les salariés d’Office Dépôt, ce qui permet de porter à 830 le nombre d’emplois potentiellement sauvés », selon un communiqué de l’entreprise.
Mais cette priorité à l’embauche « n’est absolument pas une sécurité pour les salariés, qui seront tout de même licenciés, et ensuite éventuellement embauchés ».
Office Depot, placée en redressement judiciaire le 5 février, appartient depuis janvier 2017 au fonds d’investissement allemand Aurelius, dont la gestion est très critiquée.
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