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Etats-Unis : Joe Biden rechigne à intervenir dans la dernière crise israélo-palestinienne

La vice-présidente Kamala Harris et le président Joe Biden, dans la roseraie de la Maison Blanche, le 13 mai 2021, à Washington. La vice-présidente Kamala Harris et le président Joe Biden, dans la roseraie de la Maison Blanche, le 13 mai 2021, à Washington.

Au quatrième jour du nouveau conflit qui oppose l’armée israélienne au Mouvement de la résistance islamique (Hamas) palestinien, jeudi 13 mai, Joe Biden a consacré sa principale intervention à un sujet exclusivement américain : la levée de la recommandation du port du masque pour les personnes vaccinées contre le Covid-19. « Une étape importante », « un grand jour », s’est félicité le président des Etats-Unis, manifestement peu désireux de s’impliquer dans cette nouvelle crise israélo-palestinienne.

Une lettre au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dont le contenu n’a pas été rendu public, peut-être rédigée avant le déclenchement de la crise ; une conversation téléphonique avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou : la parole de la Maison Blanche a été jusqu’à présent limitée, même si le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et le secrétaire d’Etat, Tony Blinken, ont multiplié les contacts avec leurs homologues israéliens et que le chef du département politique du Pentagone a rencontré le sien jeudi à Washington.

Le même jour, répondant à une question de la presse, Joe Biden a campé sur une ligne américaine traditionnellement favorable à l’Etat hébreu. « L’une des choses que j’ai constatées jusqu’à présent, c’est qu’il n’y a pas eu de réaction excessive », de la part d’Israël, a-t-il estimé. « La question est de savoir comment arriver à un point où il y a une réduction significative des attaques, en particulier les attaques à la roquette qui sont tirées sans discernement dans les centres de population », a-t-il ajouté en parlant des tirs palestiniens.

Objectif limité d’un retour au calme

Dans le compte rendu de la conversation téléphonique avec le premier ministre israélien, le 12 mai, Joe Biden n’a fait qu’une très discrète allusion aux tensions à Jérusalem qui ont précipité la crise. Il s’est contenté de faire part de « sa conviction que Jérusalem, une ville d’une telle importance pour les croyants du monde entier, doit être un lieu de paix ».

Cette parole mesurée et l’objectif limité d’un retour au calme sont le reflet de la conviction que la situation n’est pas propice à un nouvel engagement diplomatique de Washington. Lorsqu’il était le vice-président de Barack Obama, de 2009 à 2017, Joe Biden a pu mesurer la vanité des ambitions américaines en matière de relance d’un processus de paix en coma dépassé. Il avait assisté à l’échec essuyé pendant le premier mandat, après le discours du Caire prononcé en juin 2009 par le président, puis à celui de l’initiative lancée par le secrétaire d’Etat John Kerry, en juillet 2013, qui s’était conclue sans la moindre avancée neuf mois plus tard.

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