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une 3e édition en Arabie saoudite avec plus de dunes

Le parcours de l’édition 2022 du Dakar a été présenté ce mardi. Il aura lieu en Arabie saoudite pour la troisième fois.

En janvier 2022, le rallye Dakar proposera un parcours avec plus de dunes pour une 3e édition en Arabie saoudite, qui ne devrait pas échapper aux critiques relatives aux manquements du royaume du Golfe en matière de droits humains.

Du départ le 2 janvier à Hail, dans le nord, jusqu’à l’arrivée le 14 janvier à Jeddah (ouest), le Dakar 2022 proposera un parcours avec plus de sable, notamment dans le quart sud-est du pays, cette immensité de dunes surnommée le « Quart vide ».

« On va aller explorer des endroits qu’on n’a pas totalement explorés, en mettant l’accent sur le sable et les dunes », explique à l’AFP David Castera, directeur du Dakar.

Dans le « Quart vide », les équipages auront droit à une étape marathon, c’est-à-dire « à l’ancienne » sans assistance, lors de deux journées exclusivement sablonneuses. C’est peut-être là que se jouera la succession de Stéphane Peterhansel, vainqueur une 14e fois en 2021.

« Si on va chercher du sable, c’est une bonne nouvelle », assure le pilote français, « il y aura une sélection sur les capacités de franchissement mais aussi la navigation en hors-pistes ».

Comme en 2021, les équipages découvriront la spéciale du jour juste avant le départ sur des tablettes électroniques, généralisées à toute la partie autos et camions et installées pour la catégorie élite des motos.

Les concurrents seront transférés à Ryad (par avions pour les équipages) pour la journée de repos le 8 janvier avant de rallier Jeddah, port de la mer Rouge où avait été donné le départ en 2020 et 2021, et qui a accueilli l’arrivée de cette dernière édition.

Un autre pays en 2023 ?

Pour la quatrième année d’affilée, le Dakar se déroulera dans un seul pays. L’édition 2019 au Pérou était la première depuis la création en 1978 à ne pas passer de frontières.

« Dans la conjoncture actuelle avec la pandémie de Covid-19, on est malheureusement encore obligés de se concentrer sur l’Arabie saoudite. Ce n’est pas très grave car il y a tout ce qu’il faut, mais dans l’esprit du rallye on est dans cette démarche-là », explique Castera, ancien motard, directeur sportif du Dakar et copilote.

« Je pense que dès l’année prochaine, il y aura un autre pays » au programme, ajoute-t-il, citant « la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, Oman… et pourquoi pas un jour tous ces pays réunis ».

Après l’Afrique (1978-2007) puis l’Amérique du Sud (2009-2019), le Dakar est arrivé en Arabie saoudite en 2020, non sans des protestations d’ONG dénonçant les manquements du royaume ultraconservateur en matière de droits humains et notamment la répression des voix dissidentes, dont celles de militantes féministes.

L’Arabie saoudite est par ailleurs à la tête d’une coalition militaire depuis 2015 en soutien au gouvernement du Yemen contre les rebelles Houthis, dans un pays où sévit la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU.

« On est peut-être au début d’un changement »

Le sport, comme le tourisme, participent au plan d’ouverture du royaume qui cherche à améliorer son image et diversifier son économie, ultra dépendante du pétrole. Ainsi, des matches de football européen ou des combats de boxe ont été organisés, avant le premier Grand Prix de Formule 1 en décembre prochain.

« J’ai envie de croire à leur ouverture, assure Castera, au moins maintenant il y a des Occidentaux, des visas touristiques, il y a des femmes qui font le Dakar, des femmes qui conduisent. On est peut-être au début d’un changement ».

L’autre changement, amorcé par le Dakar, c’est celui de la prise de conscience environnementale. Dès 2022, une nouvelle catégorie va voir le jour, réservée aux voitures et camions 100% électriques ou hybrides, avec l’arrivée du constructeur Audi.

Deux jalons sont plantés: en 2026, le passage des vingt meilleurs autos et camions (catégorie élite) en prototypes à faible émission, puis en 2030, le passage pour toutes les catégories et donc la fin des moteurs thermiques.

« L’enjeu, c’est que nos voitures soient les voitures de demain qui puissent traverser un désert d’une traite avec des technologies propres, dans l’air du temps », explique Castera, pour qui l’avenir du Dakar passera par l’hydrogène vert.

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