Publié le : 11/05/2021 – 02:32
La dégradation de la situation au Proche-Orient a suscité lundi de nombreuses réactions, de l’appel de Washington à la « désescalade » à la condamnation d’Israël par plusieurs pays arabes.
Heurts entre Palestiniens et policiers à Jérusalem, tirs de roquettes sur Israël, frappes sur Gaza : la communauté internationale a réagi lundi 10 mai à la situation extrêmement tendue au Proche-Orient.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence, mais sans s’entendre sur une déclaration commune, les États-Unis jugeant qu’un « message public n’était pas opportun à ce stade », selon des diplomates.
Lundi soir, des sources diplomatiques ont affirmé à l’AFP que l’ONU, avec l’aide du Qatar et de l’Égypte, avait amorcé une médiation auprès des parties « concernées » afin d’obtenir une désescalade. « Il est impératif que toutes les parties prennent des mesures » en ce sens, a pour sa part plaidé le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Premier allié de l’État hébreu, les États-Unis avaient condamné un peu plus tôt lundi « le plus fermement possible les tirs de roquette du Hamas » contre Israël, dénonçant une « escalade inacceptable » et appelant toutes les parties au « calme » et à la « désescalade des tensions ».
« Nous reconnaissons le droit légitime d’Israël à se défendre, à défendre son peuple et son territoire », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price. « Notre objectif à court terme, c’est la désescalade », a-t-il insisté devant la presse.
L’UE contre « l’escalade »
De son côté, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré lundi que la France appelait l’ensemble des acteurs « à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais ».
La « flambée de violence significative » dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est « doit cesser immédiatement », a lancé de son côté un porte-parole du chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell. « Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza sur des populations civiles en Israël sont totalement inadmissibles et nourrissent une escalade », a ajouté le porte-parole.
Les pays arabes condamnent Israël
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné ce qu’il a qualifié de « terrorisme » israélien à Jérusalem. Il a en outre affirmé qu’il ferait « tout ce qu’il peut pour mobiliser le monde, notamment musulman, pour mettre fin au terrorisme et à l’occupation israéliens », selon la présidence turque.
« Il n’a pas suffi au régime israélien de voler les terres et les maisons des gens, de créer un régime d’apartheid et de refuser de vacciner les civils sous occupation illégale. Il a dû tirer sur des fidèles innocents à l’intérieur de la troisième mosquée la plus sacrée de l’Islam », a pour sa part déclaré sur Twitter le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif. L’Iran avait exhorté samedi les Nations unies à condamner ce qu’il a appelé un « crime de guerre » d’Israël à Jérusalem.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a quant à lui condamné « fermement la nouvelle incursion des forces israéliennes dans la Mosquée Al-Aqsa ».
En Jordanie, pays en paix avec Israël depuis 1994, des centaines de manifestants ont réclamé à Amman la fermeture de l’ambassade d’Israël et l’expulsion de son ambassadeur.
Avec AFP
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