La Bourse de New York hésitait jeudi une heure après l’ouverture, le Nasdaq entraînant à nouveau le marché dans le rouge après déjà plusieurs séances d’affilée de pertes pour les valeurs technologiques.
Vers 14H30 GMT, l’indice à forte coloration technologique lâchait presque 1%. L’indice des valeurs vedettes Dow Jones tentait lui de rester stable (+0,04%) tandis que le S&P 500 perdait 0,33%.
Mercredi, le Dow Jones a terminé en hausse de 0,29% à 34.230,34 points, un nouveau sommet. Le Nasdaq a abandonné 0,37% à 13.582,42 points, après presque -2% mardi. Le S&P 500 est resté quasi stable, grappillant 0,07%, à 4.167,59 points.
« La divergence des secteurs continue », indiquaient les analystes de Schwab.
« Le marché est tiraillé entre l’optimisme de la croissance économique », qui soutient les actions de l’économie traditionnelle, « et les incertitudes sur quand la Fed va modifier sa politique monétaire très accommodante », ce qui plombe les actions dites de croissance, plus sensibles à la hausse des taux d’intérêt, comme le secteur technologique, soulignaient-ils
Du côté de la macro-économie, les nouvelles étaient bonnes jeudi avec des inscriptions hebdomadaires au chômage en forte baisse aux Etats-Unis, tombant pour la première fois depuis la pandémie sous la barre des 500.000.
Les investisseurs guetteront vendredi les chiffres officiels de l’emploi pour avril. Au total, 1 million d’emplois pourraient avoir été créés sur le mois, et le taux de chômage est attendu en léger recul, à 5,8% contre 6%.
Plusieurs membres de la Banque centrale américaine (Fed) devaient s’exprimer jeudi, dont John Williams de la Fed de New York et Raphael Bostic de celle d’Atlanta.
Jusqu’ici, les responsables de la Réserve fédérale –son président Jerome Powell en tête– ont assuré que l’inflation qui commence à se manifester est « passagère » et que ni une hausse des taux ni l’arrêt des achats d’actifs ne sont à l’ordre du jour.
Mais mardi des commentaires de Janet Yellen, l’ex-patronne de la Fed et actuelle secrétaire au Trésor, évoquant la possibilité de relever les taux d’intérêt pour éviter une « surchauffe » de l’économie ont jeté un froid sur le marché.
Du côté des actions, les titres des fabricants de vaccins contre le Covid-19 continuaient de prendre l’eau après que l’administration américaine s’est dite favorable à la levée des protections de propriété intellectuelle, afin d’accélérer leur production et distribution.
L’initiative était saluée par de nombreux gouvernements et organisations internationales dans le monde, de la Russie aux Nations Unies.
Le titre Moderna, inclu dans l’indice du Nasdaq, plongeait de 7,4%. Le laboratoire a par ailleurs annoncé des résultats mitigés avec un chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes mais des ventes plus fortes pour 2021.
Pfizer perdait 2,25% tandis que son partenaire sur le vaccin anti-Covid-19, BioNTech, baissait de plus de 6%%.
Novavax, dont le vaccin est encore à l’étude, lâchait 4,51%; Johnson and Johnson était presque stable (-0,15%).
Uber, le leader mondial des locations de voitures avec chauffeur, perdait plus de 7% même si le groupe a réduit ses pertes trimestrielles, davantage à cause de son activité de livraison de repas que de réservations de déplacements.
Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans étaient en léger repli, un peu en dessous de 1,56%.
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