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Attaque de Rambouillet : cérémonie d’hommage national pour la policière assassinée

Publié le : 30/04/2021 – 10:29Modifié le : 30/04/2021 – 11:33

Une cérémonie d’hommage national présidée par le Premier ministre, Jean Castex, a eu lieu vendredi 30 avril à Rambouillet (Yvelines), en mémoire de Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police assassinée une semaine auparavant au sein du commissariat de la ville. La mère de famille originaire de la Manche a été décorée de la Légion d’honneur à titre posthume.

Le Premier ministre, Jean Castex, a dénoncé l’ »insulte sanglante jetée à la face de tous ceux qui croient en un dieu », vendredi 30 avril, lors d’un hommage national à la fonctionnaire de police assassinée le 23 avril à Rambouillet (Yvelines).

Lors de cette cérémonie d’hommage, Jean Castex était accompagné du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, de la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, de la ministre de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, de la ministre de la Ville, Nadia Hai, et du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.


Une centaine de personnalités et d’élus étaient également rassemblés à proximité. Parmi eux, on comptait le président du Sénat, Gérard Larcher, Valérie Pécresse (Libres !, ex-LR), Marine Le Pen (RN), Olivier Faure (PS), Laurent de Saint-Martin (LREM), Aurore Bergé (LREM) ou encore Clémentine Autain (LFI).

« Immense effroi »

La cérémonie s’est tenue sur une esplanade proche du commissariat où l’assaillant a surgi et a tué la fonctionnaire de deux coups de couteau, dans le sas d’entrée de l’hôtel de police. Un grand portrait en noir et blanc de Stéphanie Monfermé a été solennellement porté par des policiers, au début de l’hommage national.

Après une revue des troupes par le Premier ministre, le chef du gouvernement, qui avait loué une « héroïne du quotidien » aussitôt après l’attaque du 23 avril, a prononcé un discours avant de remettre la Légion d’honneur à titre posthume à la victime.

Il a notamment souligné « l’immense effroi dans lequel nous a plongé l’ignoble crime de Rambouillet : toute mort est une mort de trop car toute attaque contre la République est une blessure inacceptable pour la communauté nationale ».

En citant à nouveau Aragon, il a poursuivi : « Ce matin, nos sanglots forment un même glas. »

Stéphanie Monfermé, 49 ans, a été victime d’une attaque mortelle au couteau devant le commissariat de Rambouillet où elle travaillait. Son agresseur, un ressortissant tunisien âgé de 36 ans, était dépourvu de casier judiciaire et inconnu des services de renseignement et de la justice, mais son mode opératoire correspond aux appels récurrents du groupe État islamique à s’attaquer aux forces de l’ordre. Il a été abattu par les policiers lors de l’attaque.

« La défense du droit et de cette liberté si française de croire au ciel ou de ne pas y croire, notre ennemi, le terrorisme islamiste, ne peut la tolérer », a lancé le chef du gouvernement.

« Une certaine façon de vivre la France »

Originaire de Coutances dans la Manche, Stéphanie Monfermé s’était installée il y a vingt ans avec son mari boulanger à Saint-Léger-en-Yvelines.

Elle travaillait au commissariat de Rambouillet depuis 28 ans, d’abord au sein d’un service gérant notamment les infractions routières puis au secrétariat judiciaire.

« Elle assurait un rôle essentiel, notamment dans le traitement des plaintes, des instructions du parquet et dans la transmission de l’information qui permet aux forces de l’ordre de parfaire leur connaissance de la criminalité », a insisté le Premier ministre.

« Stéphanie représentait aussi une certaine façon de vivre en France, une certaine façon de vivre la France : cette vie paisible, laborieuse et serviable que nos concitoyens connaissent aussi bien qu’ils l’aiment », a-t-il poursuivi.

Mais le Premier ministre a voulu mettre en garde contre les « simplifications abusives et démagogiques » : « Chacun mesure la difficulté de la tâche, d’autant que nous voyons bien que les attentats dont la France est la cible proviennent en large part de son refus catégorique du communautarisme, de sa volonté constamment réaffirmée de lutter contre toutes les formes de séparatismes », a-t-il fait valoir.

Avec AFP

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