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Le Covid-19 marque le pas à Bombay mais flambe partout ailleurs en Inde

Des soeurs catholiques font la queue pour voter en portant un masque, à Calcutta, le 29 avril. Des soeurs catholiques font la queue pour voter en portant un masque, à Calcutta, le 29 avril.

Une toute petite lueur d’espoir s’allume en Inde, dans la ville de Bombay. La capitale du Maharashtra, sur la côte ouest du sous-continent, avait été l’une des premières à voir déferler la deuxième vague de Covid-19, début mars. Depuis samedi 24 avril, le nombre quotidien de nouveaux cas dépistés dans cette agglomération de 21 millions d’habitants reste sous la barre des 6 000, alors qu’il avait fait des pointes à 10 000 au début du mois.

La pratique des tests PCR y est certes assez erratique, mais le taux de résultats positifs est en baisse constante, ce qui fait dire à la municipalité que « le pic est passé ». Il se situe autour de 12 %, contre 36 % il y a quelques jours à Delhi.

Le ralentissement de l’épidémie à Bombay semble aussi confirmé par la baisse du taux de reproduction du virus (R), indicateur qui mesure le nombre de personnes auxquelles un individu contaminé peut le transmettre. Les autorités s’attendent à ce qu’il soit inférieur à 1 dans les tout prochains jours, ce qui indiquerait alors le début de la décrue.

Globalement, au Maharashtra, le pic pourrait également être en train d’être franchi. Depuis près de deux semaines, le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes n’augmente plus. Pour autant, la situation reste extrêmement tendue dans les hôpitaux. Une centaine de patients sont sur liste d’attente pour avoir accès à un lit et à une bouteille d’oxygène, ce qui a poussé le gouvernement régional, jeudi soir, à prolonger le confinement mis en place le 15 avril dans la région, jusqu’au 15 mai au moins.

La deuxième vague déferle en direction de l’est

C’est le nombre des décès qui préoccupe le plus. Alors que 0,2 % des gens détectés positifs mouraient début mars, la proportion est actuellement de 1 %. « Nous nous attendons à ce que la hausse de la mortalité se poursuive pendant une dizaine de jours, puis le taux de mortalité commencera à baisser », a déclaré jeudi le docteur Avinash Supe, président du comité d’audit qui comptabilise les décès à Bombay.

Ce semblant d’accalmie est pour l’heure unique. Dans le reste du sous-continent, la tragédie se poursuit. Selon l’université américaine Johns-Hopkins, l’Inde est actuellement, avec la Colombie, le pays où la situation est la pire au monde. Partie de l’ouest, du Pendjab au nord jusqu’au Kerala au sud, la deuxième vague déferle en direction de l’est. A Delhi, la crise sanitaire ne faiblit pas. « Il y a eu plus de morts du Covid-19 dans la capitale au cours des quatre derniers jours (1 468), qu’à Bombay depuis début mars (1 445) », calcule le site d’information The Print. Les experts sont bien en peine de trouver une explication, d’autant que la densité de population est deux fois plus élevée à Bombay qu’à Delhi.

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