https://img.lemde.fr/2021/03/11/291/0/3500/1750/1440/720/60/0/8dfd804_fw1-health-coronavirus-denmark-0311-11.JPG
Avis aux pays intéressés : le Danemark, qui a suspendu définitivement le 14 avril l’utilisation de l’AstraZeneca dans sa campagne de vaccination, en raison de plusieurs cas mortels de thromboses, cherche à se débarrasser de ses doses restantes et serait prêt à faire des échanges, contre des vaccins « sûrs et approuvés ». Actuellement, le pays de 5,8 millions d’habitants dispose de 200 000 doses, mais il devrait en recevoir 3,5 millions de plus, dans les prochains mois, selon l’Institut de sérologie.
Le directeur de l’agence nationale de la santé, Soren Brostrom, a justifié l’abandon du produit suédo-britannique par le faible niveau des contaminations au Danemark : les bénéfices n’étaient pas à la hauteur des risques. « Si nous étions dans une situation complètement différente, avec par exemple une troisième vague violente et un système de santé sous pression, et que nous n’étions pas aussi avancés dans la campagne de vaccination, alors je n’hésiterais pas à l’utiliser, même si cela pourrait donner lieu à des complications rares mais graves », a affirmé M. Brostrom, le 14 avril.
C’est avec ce même argument que le ministre de la santé, Magnus Heunicke, cinq jours plus tard, a lancé l’idée d’un échange : de l’AstraZeneca contre du Pfizer ou du Moderna (pas forcément à un contre un). Constatant que « beaucoup de pays autour avaient des niveaux de contaminations bien plus élevés », M. Heunicke estimait qu’ils pourraient être « intéressés » par les stocks du Danemark, dont le taux d’incidence – à 88 cas pour 100 000 habitants sur sept jours, le 26 avril – est un des plus faibles d’Europe.
Essouflement de la campagne danoise de vaccination
Mais si Copenhague veut donner l’impression de rendre service à ses voisins, le fait est que le Danemark a lui aussi besoin de trouver rapidement des doses. Car la campagne de vaccination, qui avait commencé sur les chapeaux de roues, est en train de s’essouffler (20,9 % des Danois ont reçu la première dose et 9,9 % les deux). Par ailleurs, l’agence nationale de la santé n’a toujours pas donné son feu vert pour l’utilisation du vaccin Janssen, dont le Danemark a commandé 8,2 millions de doses.
Sous la pression de l’opposition de droite, le ministère envisage, à contrecœur, de proposer l’AstraZeneca aux volontaires. Cette vaccination, à laquelle s’oppose l’organisation des médecins généralistes (PLO), aurait lieu en marge de la campagne officielle. Deux sociétés d’intérim, spécialisées dans le domaine de la santé, se sont déjà portées candidates pour en assurer l’organisation et affirment pouvoir ouvrir quatre à cinq centres de vaccination, capables d’accueillir 7 000 personnes par jour.
Il vous reste 35.5% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
L’article AstraZeneca : comment le Danemark et la Norvège cherchent à écouler leurs doses est apparu en premier sur zimo news.