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Alexeï Navalny met fin à sa grève de la faim et clame une demi-victoire

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Des manifestants soutenant l’opposant Alexeï Navalny, à Moscou, le 21 avril. Des manifestants soutenant l’opposant Alexeï Navalny, à Moscou, le 21 avril.

Vingt-quatre jours après avoir cessé de s’alimenter, Alexeï Navalny a annoncé l’arrêt de sa grève de la faim, vendredi 23 avril. Souffrant de douleurs depuis son emprisonnement en février, l’opposant russe réclamait un traitement approprié par les médecins de son choix.

Dans un message transmis à ses avocats et publié sur les réseaux sociaux, il clame une demi-victoire : « Grâce au soutien de personnes bien intentionnées en Russie et dans le monde entier, nous avons fait des progrès énormes. Il y a deux mois, mes demandes d’assistance médicale ont été accueillies par des ricanements, on ne m’a donné aucun médicament et on n’a pas permis qu’on m’en fasse parvenir. (…) Grâce à vous, j’ai été examiné deux fois par un groupe de médecins civils [ne relevant pas de l’administration pénitentiaire], juste avant les manifestations. On me fait des analyses et on me laisse avoir accès aux résultats et aux conclusions. »

Ces informations confirment celles données mercredi 21 avril par la médiatrice pour les droits de l’homme de la Fédération de Russie, Tatiana Moskalkova, qui avait évoqué la visite de quatre médecins civils au détenu. Le même jour, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en Russie pour soutenir M. Navalny et exiger sa libération.

Douleurs et perte de sensibilité

Les résultats de ces examens ont été transmis aux médecins personnels de l’homme politique. Jeudi, ceux-ci l’ont exhorté à arrêter « immédiatement » sa grève de la faim, disant craindre sa mort ou des « dommages considérables » sur sa santé. Ils estimaient aussi que le geste de l’administration pénitentiaire revenait à une sorte de « compromis » de la part du pouvoir. Selon ses médecins, M. Navalny, 44 ans, souffre à la fois d’une double hernie discale et des conséquences de l’empoisonnement qu’il a subi en août 2020 en Sibérie, après lequel il a passé trois semaines dans le coma. Les autorités russes n’ont jamais ouvert d’enquête sur ces faits.

L’opposant avait été arrêté à son retour en Russie, le 17 janvier, puis condamné à deux ans et huit mois de prison pour avoir manqué, durant sa convalescence, aux obligations de son contrôle judiciaire dans le cadre d’une précédente affaire. Selon un sondage de l’institut Levada, 29 % des Russes considèrent qu’Alexeï Navalny n’a pas eu droit à un procès équitable et que sa condamnation est « injuste » (contre 48 % en accord avec la décision de justice).

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