Depuis plus d’un an, Queenstown, une célèbre destination touristique de la Nouvelle-Zélande, à des allures de ville fantôme mais avec le lancement lundi de la « bulle » de voyage avec l’Australie, les habitants espèrent renouer avec le niveau de fréquentation d’avant la pandémie.
Nichée au milieu d’immenses montagnes, Queenstown se targue d’être « la capitale mondiale » des sensations fortes.
L’an dernier, les hordes de touristes venus pratiquer le ski, le saut à l’élastique, le rafting et le parachutisme ont soudainement cessé d’affluer avec la fermeture des frontières internationales de l’archipel et le taux de fréquentation a chuté de 70%.
Depuis, le taux de chômage dans cette ville de l’île du Sud, a atteint des sommets et beaucoup d’entreprises jusque-là tournées vers le tourisme ont mis la clef sous la porte.
Queenstown entrevoit cependant depuis lundi une lueur d’espoir avec l’ouverture de la « bulle » entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Elle permet aux habitants de ces deux pays voisins, qui ont réussi à juguler la pandémie de Covid-19, de voyager sans effectuer de quarantaine à l’arrivée.
Ann Lockhart, directrice générale de Destination Queenstown, estime qu’il s’agit d’une immense avancée.
Les Australiens représentaient en effet environ 60% des touristes étrangers de la ville avant la pandémie.
« C’est une lumière au bout du tunnel… une bonne saison hivernale sera une aubaine », souligne-t-elle, l’hiver austral débutant fin juin dans l’hémisphère sud.
Selon elle, les réservations de ski en provenance d’Australie ont afflué dès l’annonce début avril du lancement de cette « bulle ».
Ainsi, Arvind Iyer, un habitant de Sydney, est arrivé par le premier vol qui a atterri à Queenstown dans le cadre de ce corridor.
Médecin dans un hôpital, il est heureux de pouvoir voyager à l’étranger après une année éprouvante en raison de la pandémie.
Un autre Australien, Abhi Madras, a la sensations que « c’est comme si on nous avait coupé les ailes pendant 14 mois et que tout à coup, nous les avions retrouvées ».
Cette « bulle » peut cependant être suspendue à tout moment en cas d’épidémie de Covid-19 dans un des deux pays.
« Nous sommes un peu inquiets, mais nous y sommes préparés », a affirmé le directeur général de NZSki, Paul Anderson.
Pour le directeur général de l’office de tourisme de Nouvelle-Zélande en Australie, Andrew Waddel, l’impact de cette bulle est cependant bien plus qu’économique car les Néo-Zélandais, vivant dans un pays éloigné, ont ressenti un immense sentiment d’isolement pendant la pandémie.
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