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La justice marocaine rejette la demande de liberté provisoire du journaliste Omar Radi

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Le journaliste marocain Omar Radi devant le tribunal de Casablanca, en mars 2020. Le journaliste marocain Omar Radi devant le tribunal de Casablanca, en mars 2020.

La demande de liberté provisoire du journaliste Omar Radi, en détention préventive depuis huit mois pour des accusations d’espionnage et de viol, a été rejetée une nouvelle fois par la justice marocaine, a indiqué jeudi 8 avril un de ses avocats à l’AFP. Ce militant de 34 ans connu pour son engagement en faveur de la défense des droits humains est accusé d’avoir reçu des « financements étrangers », d’« atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » et de « viol » dans deux affaires jugées conjointement.

Après plusieurs refus, ses avocats avaient fait une nouvelle demande de liberté conditionnelle à l’ouverture de son procès, mardi devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca, avant le renvoi de l’audience au 27 avril. « On espérait vraiment que la liberté provisoire serait accordée à Omar Radi au vu de son état de santé. La détention préventive est d’abord une mesure exceptionnelle et il dispose de toutes les garanties pour assister à son procès », a déclaré à l’AFP Me Miloud Kandil. Le journaliste a cependant obtenu d’accéder à son dossier, ce qui ne lui était pas permis jusque-là.

L’enquête pour viol a été ouverte en juillet 2020 après la plainte d’une de ses collègues. Si Omar Radi parle de « relations librement consenties », la plaignante affirme qu’elle n’était pas consentante et défend avec pugnacité son « droit à la dignité ». L’enquête pour « espionnage » concerne, selon le journaliste, des informations transmises dans le cadre de son métier de journaliste. Elle a été ouverte fin juin 2020 après la publication d’un rapport d’Amnesty International affirmant que son téléphone était espionné par les autorités marocaines via un logiciel de piratage. Rabat a toujours démenti, dénonçant une « campagne internationale de diffamation ».

Omar Radi avait déjà été condamné début 2020 à quatre mois de prison avec sursis pour « outrage à magistrat » après un tweet critiquant un juge.

Le Monde avec AFP

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