Le Premier ministre australien Scott Morrison a imputé mercredi à des problèmes de livraison de vaccins par l’Union européenne le retard pris par la campagne de vaccination en Australie, qui vaut au gouvernement de plus en plus de critiques de l’opposition.
Le dirigeant conservateur a fait état d’une pénurie de vaccins et d’un « contrôle strict des exportations » de l’Union européenne pour expliquer le fait que son pays n’ait reçu que 700.000 doses d’une commande de 3,8 millions de fioles du vaccin Oxford/AstraZeneca.
L’Australie a plutôt bien réussi à contenir la propagation du coronavirus sur son sol, mais elle accuse des retards dans son programme de vaccination.
Le gouvernement australien s’était initialement engagé à administrer quatre millions de doses avant la fin mars. Mais mercredi, le total de vaccins injectés n’était que de 920.000, ce qui vaut à M. Morrison des critiques auxquelles il a tenté de répondre lors d’une conférence de presse organisée à la hâte.
« 3,1 millions de vaccins ne sont pas arrivés en Australie », a-t-il affirmé. « Il n’y a pas de dispute, de conflit, de querelle ou de clash. C’est une simple constatation. »
L’Australie, a-t-il expliqué, a reçu 870.000 doses du vaccin Pfizer/BioNTech qui sont en train d’être administrées aux travailleurs en première ligne.
Les autorités comptent essentiellement sur les importations de vaccins AstraZeneca et des doses fabriquées localement pour traiter leur population.
Mais une polémique est née début mars quand l’Italie a annoncé avoir bloqué l’exportation vers l’Australie de 250.000 doses de vaccin AstraZeneca, arguant d’une « pénurie persistante » et des « retards d’approvisionnement » sur son sol.
Certains s’inquiètent de ce que la lenteur de la vaccination en Australie favorise l’apparition de nouveaux foyers de contamination et retarde indéfiniment la réouverture des frontières.
Il y a plusieurs mois, M. Morrison affirmait que l’Australie serait « en début de la file d’attente » pour obtenir les vaccins, après des accords conclus avec AstraZeneca, Pfizer et Novavax.
« Scott Morrison doit arrêter de faire croire qu’il n’y a pas d’urgence. La vaccination est notre billet pour un retour à la normalité », a déclaré le chef de l’opposition travailliste Anthony Albanese. « Le gouvernement doit se bouger. »
Peuplée de 25 millions d’habitants, l’Australie totalise à ce stade depuis le début de la pandémie environ 30.000 cas de coronavirus.
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