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C’est le premier scrutin palestinien en quinze ans. Les noms des candidats doivent être publiés le 6 avril, mais la commission électorale palestinienne a déjà annoncé sur son site avoir approuvé la totalité des 36 listes déposées. Les élections législatives, prévues le 22 mai, doivent permettre de renouveler les 132 membres du Conseil législatif palestinien.
Ce vote, qui doit précéder une élection présidentielle prévue le 31 juillet, s’inscrit dans le cadre d’efforts des principaux mouvements palestiniens — le Fatah laïc du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le parti islamiste du Hamas — pour donner un coup de fouet au soutien international, en faveur d’une gouvernance palestinienne.
Le Fatah et le Hamas ont tous deux soumis leur candidature. Le premier contrôle la Cisjordanie, territoire sous occupation israélienne où vivent plus de 2,8 millions de Palestiniens. Le second est au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza – enclave soumise à un strict blocus israélien –, qui compte plus de 2 millions de Palestiniens.
L’activité politique palestinienne interdite à Jérusalem
Le parti de Mahmoud Abbas est confronté à la concurrence de multiples factions dissidentes, notamment celle de Nasser Al-Qidoua. Le neveu de l’ancien leader palestinien Yasser Arafat a récemment été exclu du Fatah, pour avoir critiqué la classe dirigeante palestinienne et a, de son côté, présenté sa propre liste, « Liberté ». Cette liste est soutenue par Marouane Barghouti, haut cadre du Fatah surnommé par ses partisans le « Mandela palestinien ». Ce dernier purge actuellement en Israël cinq peines de prison à perpétuité, liées à des attentats anti-israéliens pendant la seconde Intifada (2000-2005).
Mohammed Dahlan, rival d’Abbas en exil aux Emirats arabes unis, soutient lui aussi une liste concurrente. C’est également le cas de l’ancien premier ministre palestinien, Salam Fayed.
Le Fatah et le Hamas se sont entendus pour que les Palestiniens puissent voter en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Mais l’incertitude persiste concernant ceux de Jérusalem-Est, annexée par Israël, qui interdit toute activité politique palestinienne à Jérusalem. Toutefois, les responsables palestiniens insistent pour que le vote ait lieu dans l’est de la ville, revendiqué comme capitale de leur futur Etat. La dernière élection présidentielle palestinienne remonte à la victoire de Mahmoud Abbas en 2005, suivie l’année suivante par des législatives remportées par ses rivaux du Hamas.
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