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Publié le : 02/04/2021 – 12:17
Mansour Abbas, le chef de la petite formation islamiste Raam, a appelé jeudi à une nouvelle « réalité » dans la culture de division du pays, sans apporter son soutien à Benjamin Netanyahu ni au camp rival. Son appui pourrait être crucial pour la formation d’un gouvernement en Israël.
Sa décision de participer ou non à une coalition pourrait être cruciale pour la formation d’un gouvernement en Israël. Mansour Abbas, le chef de la Liste arabe unie (RAAM en hébreu), a appelé jeudi 1er avril à une nouvelle « réalité » dans la culture de division du pays.
« Il est temps de créer une réalité différente pour tous les citoyens de ce pays », a affirmé le patron de la petite formation islamiste, dans une déclaration en hébreu depuis la ville arabe de Nazareth (nord d’Israël).
La retransmission de son discours, en direct à une heure de grande écoute par plusieurs chaînes de télévision israéliennes, illustre le poids du chef de la Liste arabe unie dans le paysage politique israélien après les législatives du 23 mars, où son parti a fait son entrée au Parlement en remportant quatre sièges.
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« Je ne veux pas faire partie d’un bloc de droite ou de gauche », a affirmé Mansour Abbas. « Je suis dans un bloc différent, le bloc qui m’a élu pour servir mon peuple et qui m’a donné mandat pour que les requêtes des Arabes, qui depuis des années n’étaient que des requêtes, deviennent un réel programme de travail. »
Mansour Abbas, 46 ans, s’est qualifié jeudi de « fier arabe et musulman » et, citant des passages du Coran, a fait référence à ses thèmes de campagne, à savoir la criminalité, la pénurie alimentaire et les problèmes de logement dont souffre la minorité arabe d’Israël, qui représente 20 % de la population du pays
Ouvert aux négociations avec les deux camps
Aucun parti arabe n’a jamais participé à une coalition gouvernementale dans l’État hébreu et il faut remonter aux années 1990 pour qu’un parti arabe apporte son soutien à une telle coalition.
Mansour Abbas s’est dit ouvert à des négociations avec le camp de Benjamin Netanyahu mais aussi avec celui des différents partis souhaitant chasser le Premier ministre du pouvoir mais ayant des idéologies parfois aux antipodes les uns des autres.
À l’issue des législatives du 23 mars, les quatrièmes en moins de deux ans, le Likoud de Benjamin Netanyahu est arrivé en première place avec 30 sièges sur les 120 du Parlement, suivi de la formation Yesh Atid de son rival, le centriste Yaïr Lapid, avec 17 sièges.
En tête, le parti du Premier ministre est pourtant loin des 61 sièges nécessaires à la formation d’un gouvernement et même si Benjamin Netanyahu parvenait à convaincre son rival de la coalition de droite Yamina, Naftali Bennett, de le soutenir, ce chiffre clé ne serait pas non plus atteint. Le Likoud doit donc chercher d’autres soutiens.
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Le président israélien Reuven Rivlin a indiqué lundi qu’il chargerait d’ici le 7 avril un candidat de former le prochain gouvernement. Il compte auparavant rencontrer à partir du 5 avril les chefs de parti pour déterminer qui aura le plus de chance de pouvoir former une coalition.
Avec AFP
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