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Publié le : 25/03/2021 – 11:44
Quatre mois avant l’ouverture des jeux olympiques d’été de Tokyo, le relais de la flamme a débuté jeudi dans la province de Fukushima. Près de 10 000 coureurs porteront à travers les 47 préfectures du Japon la torche, qui arrivera au Stade national de Tokyo pour la cérémonie d’ouverture des Jeux le 23 juillet.
« Un rayon de lumière au bout de l’obscurité » : la présidente de Tokyo-2020, Seiko Hashimoto, a lancé jeudi 25 mars, un message d’espoir dans un contexte de crise sanitaire mondiale, lors de la cérémonie marquant le début du relais de la flamme olympique à travers le Japon.
La torche métallique d’or rose, au sommet en forme de fleur de cerisier, a été enflammée au sein du très symbolique complexe sportif J-Village dans la province de Fukushima, qui avait servi de base aux opérations de secours après la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011.
« Cette petite flamme n’a jamais perdu espoir et a attendu ce jour comme un bourgeon de cerisier sur le point de fleurir », a encore déclaré Seiko Hashimoto, alors que les Jeux ont dû être repoussé d’un an à cause de la pandémie de Covid-19.
10 000 porteurs de flamme
Le relais de la flamme olympique, à l’instar des JO eux-mêmes, sera très différent des éditions précédentes, les spectateurs devant être masqués et n’ayant pas le droit d’acclamer. Ils ont d’ailleurs été tenus à l’écart de la cérémonie de départ et du premier tronçon.
Mais le public pourra suivre ensuite le parcours de la flamme, qui passera par les 47 départements du Japon, portée par quelque 10 000 coureurs. Elle arrivera au Stade national de Tokyo pour la cérémonie d’ouverture des Jeux le 23 juillet.
La flamme est depuis l’année dernière au Japon, où les organisateurs effectuaient les derniers préparatifs pour le relais quand les Jeux ont été reportés d’un an à cause du Covid-19.
Un an plus tard, la situation sanitaire est toujours préoccupante malgré les premiers vaccins et les responsables olympiques font face au scepticisme de la population japonaise.
Les spectateurs venus de l’étranger n’auront finalement pas le droit d’assister aux Jeux et il est probable que des limites soient imposées dans les stades pour le nombre de spectateurs vivant au Japon.
Départ de Fukushima, province en reconstruction
« Le relais de la flamme vise à faire savoir que les Jeux olympiques auront bien lieu », a souligné Toshiro Muto, directeur général de Tokyo-2020. Il a admis que le relais ne suffirait pas à « surmonter tous les défis auxquels nous sommes actuellement confrontés », mais les organisateurs sont convaincus que la vue de la flamme contribuera à susciter l’enthousiasme.
Au départ, les JO de Tokyo-2020 étaient présentés comme les « Jeux de la reconstruction » et visaient à mettre en valeur les efforts de reconstruction de la région du Tohoku, dévastée par la triple catastrophe. La pandémie a quelque peu éclipsé ce message, mais les premiers porteurs de flamme espèrent que le relais ramènera les projecteurs sur la région.
Celui-ci traversera certaines localités qui ne sont que partiellement ouvertes au public, car la décontamination se poursuit.
Certains dans la région ont des sentiments mitigés. « C’est ennuyeux d’être utilisés pour une sorte de propagande » au sujet des Jeux, a récemment déclaré Yoshiaki Suda, maire du bourg d’Onagawa. D’autres sont plus enthousiastes, comme Makoto Sugioka, maire du village d’Iitate, qui voit dans les Jeux une occasion « pour nous de dire merci – nous vous sommes redevables – aux personnes qui ont soutenu nos efforts de reconstruction ».
Le relais de la flamme olympique empruntera un chemin sinueux, allant d’abord vers le sud jusqu’aux îles d’Okinawa, avant de faire demi-tour vers la région septentrionale d’Hokkaido et de revenir enfin vers Tokyo.
Avec AFP
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