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pourquoi le système à quatre attaquants n’a pas convaincu

Malgré la titularisation du quatuor formé par Griezmann, Giroud, Mbappé et Coman, les Bleus ont affiché beaucoup de lacunes offensives lors du nul 1-1 contre l’Ukraine ce mercredi soir. Après le match, Didier Deschamps a admis que le système ne l’avait pas convaincu.

Dix-sept tirs, seulement trois cadrés, un seul but, un nul. Accrochée ce mercredi soir par l’Ukraine (1-1) pour son entrée en lice dans les éliminatoires européens de la Coupe du monde 2022, l’équipe de France a déçu sur le plan offensif. Antoine Griezmann a pourtant ouvert le score sans trop tarder, d’une magnifique frappe du pied gauche (19e). Mais les Bleus ont ensuite été incapables de faire fructifier leur possession de balle, face à un adversaire regroupé en défense. Pourtant, Didier Deschamps avait décidé d’aligner quatre joueurs offensifs au coup d’envoi.

Devant Antoine Griezmann, Olivier Giroud était titulaire en pointe. Plutôt qu’Adrien Rabiot, laissé dans l’axe avec N’Golo Kanté, Kylian Mbappé a démarré sur l’aile gauche. À droite, Kinglsey Coman a été préféré à Ousmane Dembélé. Il s’agissait donc d’une sorte de 4-2-4.

Deschamps déçu par l’animation à quatre attaquants

Mais face à une sélection ukrainienne qui a joué très bas, avec deux lignes bien serrées et disciplinées, les attaquants ont eu un mal fou à combiner et se créer des espaces. Emprisonné à cause de son profil très peu mobile, Olivier Giroud a non seulement été totalement transparent dans le jeu (19 ballons touchés), mais il a aussi manqué deux belles occasions (12e, 31e).

À droite, Kingsley Coman a rendu une copie plus intéressante, avec ses accélérations et ses dribbles qui ont fait mal. Mais de l’autre côté, Kylian Mbappé est complètement passé à côté. La plupart de ses initiatives pour faire la différence sont tombées à l’eau. Ce qui prouve encore que l’attaquant du PSG est souvent en difficulté face à ce type d’adversaire. Quant à Antoine Griezmann, qui a beaucoup décroché, sans doute lui a-t-il manqué de la créativité pour compenser les faiblesses de l’animation offensive.

Car les lacunes ne sont pas seulement individuelles, mais aussi collectives. « L’animation offensive n’est pas liée qu’aux joueurs, même si on peut toujours faire mieux, a d’ailleurs insisté Didier Deschamps après la rencontre sur TF1. J’avais décidé d’avoir une équipe portée sur l’offensive, mais ce n’est pas pour autant que ce match est celui où on s’est créé le plus d’occasions. Face à un adversaire aussi dense, il faut plus de justesse et plus de mouvement aussi ». Un constat partagé par le capitaine Hugo Lloris: « Face à un bloc très bas, on a eu du mal à trouver les solutions ».

« Ce n’est pas la PlayStation »

Dans ce type de configuration, peut-être faut-il revenir au système qui a fait ses preuves au Mondial 2018, avec un attaquant de moins et le poste sur l’aile gauche occupé par un milieu. En tout cas, le 4-2-4 pourrait bien sortir des plans de Didier Deschamps. « J’avais déjà fait cette animation contre la Moldavie, il y a deux ans, a-t-il rappelé au micro de L’Équipe. On n’avait pas fait une bonne première période non plus. Ce n’est pas la PlayStation. »

« C’est aussi une question d’utilisation du terrain et d’équilibre », a aussi souligné Didier Deschamps, qui n’a sans doute pas apprécié, sur l’action qui a abouti à l’égalisation ukrainienne, le manque d’engagement de Kylian Mbappé dans son repli.

Une chose est sûre, le onze de départ aligné face à l’Ukraine ne sera pas le même contre le Kazakhstan, dimanche après-midi (15h00) pour le deuxième match des éliminatoires du Mondial. Des changements nécessaires pour des questions de condition physique et de gestion d’effectif. Ce qui sera peut-être l’occasion aussi de faire quelques ajustements sur le système.

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