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le combat d’Alphonso Davies, nommé ambassadeur des réfugiés à l’ONU

Né dans un camp de réfugiés au Ghana de parents libériens, Alphonso Davies a confié sa fierté de rejoindre le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Il veut porter son histoire comme un exemple pour les réfugiés à travers le monde et souligne l’importance du football qui l’a projeté sous le feu des projecteurs après avoir été repéré au Canada, sa terre d’adoption.

Alphonso Davies, vous devenez le premier footballeur à devenir ambassadeur UNHCR? Conservez-vous des souvenirs de votre voyage du Liberia jusqu’au Canada?
Mes parents ma racontaient à quel point c’était difficile. Ils ont quitté le Liberia pour rejoindre un camp de réfugiés (au Ghana). Même si j’étais un enfant, je me souviens que c’était dur de trouver de la nourriture, de l’eau. Rien n’a été facile pour eux. Je suis content qu’on ait réussi à aller au Canada. Pour eux, c’était incroyable quand cela a été accepté et de partir pour une meilleure vie.

Quel message voulez-vous porter?
J’espère que mon histoire sera un exemple à suivre, elle m’a forcé à travailler plus dur, et je n’oublie jamais d’où je viens, ça fait partie de mon histoire. Je suis heureux de la partager, de dire qui je suis, et de bien connaître ce genre de situations. Je veux aider les gens, et que l’on comprenne quelle est la situation. Je veux leur donner de l’espoir et leur dire qu’en croyant en eux, ils peuvent le faire. Je veux ouvrir les yeux sur ce qu’il se passe à travers le monde.

Que pouvez-vous apporter aux enfants pour leur donner de l’espoir?
Je veux utiliser mon histoire pour motiver les gens, leur donner plus d’espoir. Il y a beaucoup de situations dans le monde. Partager mon histoire peut apporter un soutien. Je veux utiliser mon passé.

Êtes-vous concerné par la stigmatisation des réfugiés dans un monde où il y a beaucoup de racisme?
Comme footballeur, j’ai été victime de racisme il n’y a pas si longtemps. C’est une situation difficile. Nous sommes tous des êtres humains, peu importe d’où l’on vient. On doit s’aider autant que possible. Nous devons nous respecter et s’aimer.

« Un recruteur m’a fait faire un essai et visiblement, il a ailé ce qu’il a vu »

Comment le football vous a aidé lorsque vous êtes arrivé au Canada?
Quand on a rejoint le Canada, le football m’a aidé à me faire des amis, m’exprimer pleinement. Le football m’a beaucoup apporté. J’étais timide à l’école, mais quand j’arrivais sur le terrain, je me faisais des amis.

Comment avez-vous été repéré au Canada?
Nous avons disputé un match d’exhibition à Vancouver. Un recruteur m’a vu et a échangé avec mon entraîneur pour dire qu’il voulait que je fasse un essai. J’y suis allé et apparemment, ils ont aimé ce qu’ils ont vu. Ma mère n’était pas ravie, je n’avais que 14 ans. Mes parents voulaient que j’aille à l’école pour avoir une autre solution en dehors du football. Je suis content que ça ait marché. J’ai promis à mes parents de ne jamais changer.

Comment vivez-vous le fait d’être devenu une marque mondiale?
J’utilise ma voix pour parler des situations à travers le monde. Je suis très reconnaissant de voir des gens porter mon maillot, c’est incroyable.

Discutez-vous de votre engagement avec vos partenaires?
Beaucoup de personnes font la même chose que moi. Maintenant, mes coéquipiers savent que je suis ambassadeur de l’ONU même si je n’ai pas encore eu la chance de parler de ça avec eux, mais les opportunités viendront, et je verrai ce qu’ils pensent de ça.

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Votre passé vous a-t-il donné une plus grande motivation dans votre carrière pour devenir un exemple pour les réfugiés?
En regardant mon histoire, les gens peuvent trouver plus de motivation. Mon histoire peut pousser des jeunes refugiés. Je veux les aider, que mon histoire puisse les motiver et leur donne de l’espoir. Pour moi ça a créé une grosse motivation.

Avez-vous envie de retourner au Ghana?
Je ne suis pas encore retourné depuis que je suis parti. C’est évidemment sur la liste de retourner où j’ai grandi, pour voir où ma famille était et où j’ai passé les cinq premières années de ma vie. Avec tout ce qui se passe actuellement, ce n’est pas possible. Mais à l’avenir, évidemment, je me veux y revenir et voir le pays.

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