Michel Lalande a réduit à néant ou presque ce lundi matin les espoirs des passionnés de cyclisme, en confiant son scepticisme quant à la tenue du prochain Paris-Roubaix, prévu le 11 avril prochain. Les déclarations du préfet des Hauts-de-France ne sont que le reflet des dernières tendances.
Paris-Roubaix connaître-t-il une deuxième annulation de suite? Déjà prévue comme de coutume en avril l’an passé, la course cycliste avait été reportée le 25 octobre en raison du premier confinement. Mais la pandémie de coronavirus avait finalement bien eu raison de l’édition 2020. Préfet des Hauts-de-France, Michel Lalanda a jeté ce lundi matin un froid quant à l’organisation de Paris-Roubaix 2021.
Interrogé par France Bleu Nord, Michel Lalande a tenu un discours similaire à celui qu’il avait déjà à l’automne dernier, avant l’annonce de l’annulation de l’édition 2020. « Je vous ferai une réponse quand le moment sera venu mais vous pouvez la deviner », a lancé Michel Lalande. Interrogé sur son optimisme, le préfet des Hauts-de-France a répondu qu’il voyait « le ciel moins bleu ». Pourtant les Belges parviennent à maintenir des courses cyclistes. « Il faudra m’expliquer la cohérence avec les gestes barrières et tout le reste. Il faudra m’expliquer », a conclu le préfet.
La course a du plomb dans l’aile
Du côté de l’organisateur Amaury Sport Organisation, l’heure est au « no comment ». Les déclarations de Lalande n’ont pas surpris en tout cas du côté de la mairie de Roubaix. Si Guillaume Delbar, élu divers droite, ne s’exprimera qu’après une prise de position officielle, on comprend entre les lignes que la course a du plomb dans l’aile. Des réunions techniques ont eu lieu ces derniers jours, et la volonté du préfet d’organiser la course ne semblait pas débordante.
Prévue le 11 avril, la prochaine édition semble presque déjà condamnée. « Pour moi, c’est plié. Je suis certain à 90% que la course n’aura pas lieu. Je ressens une profonde tristesse. Cette course est un monument mondial, ce n’est pas une kermesse seulement pour les Hauts de France, regrette François Doulcier, président de l’association ‘les amis de Paris-Roubaix’. On a des solutions, à huis clos, sans évènement festif. Cela veut dire pas de friterie, pas de public sur les secteurs pavés… avec une communication positive du genre ‘aidez-vous en restant chez vous’, les Belges le font, si ça peut le faire à 40 kilomètres de chez nous,, pourquoi pas ici? ».
« On va encore se ridiculiser… »
« L’Enfer du Nord » a été la seule des 5 monuments à être annulée en 2020. Milan San Remo et le Tour de Lombardie en Italie avaient trouvé place en août l’an passé, Liège-Bastogne-Liège et le Tour des Flandres avaient connu un repositionnement en octobre dernier. Samedi dernier, Milan San Remo a retrouvé sa place au début du printemps. « L’annuler serait une décision énorme. Je comprends le contexte sanitaire mais c’est un évènement mondial, on va encore se ridiculiser, fulmine François Doulcier, dont son association veille à restaurer les secteurs pavés. On sait organiser ce genre de course, sans que personne n’attrape le coronavirus. ASO l’a prouvé à plusieurs reprises, sur le Tour de France. Ils sont très professionnels et maîtrisent parfaitement les règles sanitaires. »
Depuis le début de la crise mondiale de coronavirus, les principales courses subsistent notamment grâce à des bulles sanitaires mises en place. Faible motif d’espoir: plusieurs courses annulées en début de saison ont déjà retrouvé place dans le calendrier 2021 à une date ultérieure. ASO aura toujours la possibilité de se tourner vers l’Union Cycliste Internationale (UCI) pour trouver une nouvelle date, à condition encore que les conditions le permettent.
Mais le confinement actuellement décrété dans la région des Hauts-de-France va très certainement avoir à nouveau raison de la « Reine » des classiques. Dernier vainqueur de Paris-Roubaix en 2019, Philippe Gilbert devra certainement encore attendre pour connaître son successeur.
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