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Le doute n’est désormais plus permis : une deuxième vague de contamination au coronavirus commence à déferler sur l’Inde, pays le plus peuplé au monde après la Chine, avec 1,38 milliard d’habitants. Au terme de cinq mois de décrue continue, l’épidémie de Covid-19 est repartie à la hausse dans le courant du mois de février et, depuis quelques jours, elle s’envole.
Vendredi 19 mars, près de 41 000 cas positifs ont été dépistés, quatre fois plus qu’en début d’année, en une seule journée. Au pic de la première vague, mi-septembre, les laboratoires détectaient quotidiennement près de 100 000 cas. Ils pratiquaient à l’époque jusqu’à 1,5 million de tests par jour, mais ce nombre a par la suite été divisé par deux, et il n’est remonté que tout récemment, sur injonction du ministère de la santé. Depuis un an, 11,5 millions de cas et près de 160 000 morts ont été comptabilisés dans le pays.
La vigilance s’est clairement relâchée, à la faveur de la campagne de vaccination lancée le 16 janvier
Mercredi, Narendra Modi, le premier ministre, a tiré la sonnette d’alarme lors d’une réunion en vidéo avec les dirigeants de tous les Etats fédérés de l’Union indienne. « Nous devons arrêter cette deuxième vague naissante de la pandémie, en prenant des mesures rapides et décisives. Au cours des dernières semaines, environ 70 districts ont enregistré une hausse de plus de 150 % du nombre de cas et, si nous n’arrêtons pas l’épidémie immédiatement, elle deviendra nationale », a déclaré le chef de l’exécutif.
Dans le sous-continent, la vigilance s’est clairement relâchée, à la faveur de la campagne de vaccination lancée le 16 janvier. Plus de 40 millions d’Indiens ont reçu au moins une injection à ce jour, très majoritairement du vaccin d’AstraZeneca produit sur place. Certains jours, jusqu’à 3 millions de gens arrivent à être vaccinés en vingt-quatre heures.
Mariages, fêtes, élections
Lorsque l’épidémie s’est mise à refluer à l’automne, les masques sont tombés sous le menton et les consignes de distanciation physique ont cessé d’être respectées. Au tournant de 2021, les populations des campagnes ont estimé que le cauchemar était terminé tandis que, dans les villes, une vie presque normale a repris ses droits, plusieurs enquêtes sérologiques affirmant que plus de 60 % de la population avait des anticorps. C’est alors qu’a démarré la traditionnelle saison des mariages, avec des rassemblements par centaines de personnes durant trois ou quatre jours d’affilée, sans masque.
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