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A Téhéran, l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe de nouveau face aux tribunaux

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Nazanin Zaghari-Ratcliffe, le 7 mars 2021 à Téhéran, à l’issue de sa peine de cinq ans de prison, une semaine avant de comparaître de nouveau devant un tribunal, le 14 mars. Nazanin Zaghari-Ratcliffe, le 7 mars 2021 à Téhéran, à l’issue de sa peine de cinq ans de prison, une semaine avant de comparaître de nouveau devant un tribunal, le 14 mars.

Le cauchemar politico-juridique n’en finit plus pour l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari- Ratcliffe, 42 ans, cristallisant les tensions entre Londres et Téhéran. A peine après avoir fini de purger sa peine de cinq ans de prison, une semaine plus tôt, Mme Zaghari-Ratcliffe a comparu dimanche 14 mars devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour être entendue une dernière fois dans le cadre d’un nouveau procès pour « propagande » contre le système politique iranien.

Selon son avocat, Hojjat Kermani, cité par le site iranien Emtedad, l’audience s’est tenue « dans un calme total » et le verdict devrait tomber dans sept jours ouvrés. Cette procédure judiciaire avait débuté en 2017, alors que Mme Zaghari-Ratcliffe, chef de projet pour la Fondation Thomson Reuters (branche philanthropique de l’agence de presse du même nom), purgeait sa peine dans la prison tristement célèbre d’Evin, dans le nord de la capitale iranienne, pour « espionnage ».

Monnaie d’échange

Arrêtée en avril 2016 à l’aéroport de Téhéran alors qu’elle s’apprêtait à quitter l’Iran après avoir visité sa famille, l’Irano-Britannique a été séparée de sa fille, Gabriella, alors âgée d’un an. Après quatre années passées derrière les barreaux, Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été assignée à résidence au domicile de ses parents à Téhéran, en mars 2020, avec un bracelet électronique. Ce dernier a été enlevé un an plus tard, le 7 mars, mais, faute de passeport, elle ne peut toujours pas retourner à Londres, où sa fille et son mari, Richard Ratcliffe, l’attendent.

La République islamique d’Iran ne reconnaît pas la double nationalité de ses citoyens et les utilise de plus en plus souvent comme monnaie d’échange dans ses négociations avec l’Occident. Dans le cas de l’Irano-Britannique, il s’agit, selon toute vraisemblance, d’un contrat passé entre Téhéran et Londres d’une valeur de 400 millions de livres (466 millions d’euros) pour acheter des chars, et datant d’avant la révolution islamique de 1979.

Ce contrat, jamais honoré, a été évoqué lors de la conversation téléphonique entre le premier ministre britannique, Boris Johnson, et le président iranien, Hassan Rohani, le 10 mars. Ce dernier a regretté que « cette dette de quelque quarante années » ne soit toujours pas réglée, ajoutant que, « accéléré, le paiement des dettes pourrait aider le règlement d’autres problèmes », ont rapporté les médias iraniens. Londres ne pourrait pas honorer ces remboursements en raison des sanctions imposées désormais au régime iranien.

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