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L’ex-présidente par intérim de Bolivie Jeanine Añez, arrêtée et accusée de coup d’Etat contre son prédécesseur Evo Morales, a annoncé dimanche 14 mars que la justice avait ordonné qu’elle soit placée en détention préventive pour quatre mois.
« On m’envoie quatre mois en détention dans l’attente d’un procès pour un “coup d’Etat” qui n’a jamais eu lieu », a critiqué Mme Añez sur Twitter après avoir entendu la décision de la juge Regina Santa Cruz au cours d’une audience virtuelle.
Trois procureurs ont signé, plus tôt, l’acte qui requiert la « détention préventive » de l’ancienne présidente « pour une période de six mois ».
Des mesures qui « on fait reculer notre Etat de droit »
L’arrestation de Mme Añez samedi et les poursuites engagées contre elle et contre cinq de ses anciens ministres pour « sédition » et « terrorisme » sont observées avec attention par les organisations internationales, qui multiplient les appels à la transparence et au respect des procédures légales.
Mme Añez, 53 ans, avocate et sénatrice de droite, est devenue présidente par intérim en novembre 2019 après la démission du président socialiste Evo Morales. Elle est détenue depuis samedi dans une caserne de la police à La Paz. Lors d’un bref contact avec la presse, elle a déclaré dimanche qu’avec les mesures prises contre elle et contre ses anciens collaborateurs, « on fait reculer notre Etat de droit ».
L’enquête du parquet fait suite à une plainte déposée en décembre par Lidia Patty, ancienne députée du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti d’Evo Morales et de l’actuel président bolivien Luis Arce. Lidia Patty accuse Mme Añez et d’anciens ministres, responsables militaires et policiers d’avoir renversé M. Morales en novembre 2019.
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