Cuissard déchiré, cuisse et fessier touchés, Primoz Roglic a perdu Paris-Nice sur chute(s), ce dimanche, au profit du vainqueur sortant, Maximilian Schachmann. Le Slovène est notamment touché à l’épaule gauche.
Il a tout perdu. Alors que la victoire lui tendait les bras, elle s’est envolée. Grand battu de la dernière étape de Paris-Nice, Primoz Roglic a fait part de sa déception mais a relativisé son calvaire après les deux chutes qui l’ont fait rétrograder de la première à la quinzième place du classement général.
« Nous sommes déçus, bien sûr, mais le monde ne va pas s’arrêter de tourner. Ce n’est pas la course que nous espérions évidemment. Mais on doit regarder vers l’avenir. J’ai commis des erreurs. J’ai été blessé à l’épaule gauche dans la première chute. Puis je suis tombé de nouveau. J’ai essayé de revenir, je me suis donné à fond, dans un combat avec moi-même, mais ce n’était pas possible de rentrer », a déclaré le Slovène de la formation Jumbo-Visma. Cuissard déchiré, cuisse et fessier touchés des deux côtés, il a franchi la ligne d’arrivée installée à Levens à plus de trois minutes de ses rivaux.
Dans un communiqué publié par son équipe, Roglic précise qu’il s’est luxé l’épaule en tombant la première fois.
Un calvaire, encore un
Cette dernière étape, au parcours raccourci (93km) et modifié en raison du confinement de Nice et de ses alentours, s’est transformée en cauchemar pour lui. Le peloton a ralenti l’allure dans la foulée de sa première chute, une vingtaine de kilomètres après le départ, mais la dernière descente, que la course empruntait pour la seconde fois, l’a condamné à l’approche des 25 derniers kilomètres. Roglic est tombé dans l’un des derniers virages et s’est retrouvé distancé par le premier peloton.
S’il a reçu des coups de main occasionnels avant d’être aidé par ses équipiers, Steven Kruijswijk et George Bennett en tête, il a essayé ensuite de faire la jonction tout seul et s’est rapproché à une dizaine de secondes. Mais le groupe principal s’est éloigné dans la vallée de la Vésubie, avant que l’écart grandisse inévitablement dans la côte de Duranus menant vers Levens, avec la victoire finale au classement général de l’Allemand Maximilian Schachmann. Ce scénario a un goût de déjà vu pour Roglic, qui avait dû abandonner le Dauphiné en août dernier après une chute.
« On doit regarder vers l’avenir »
Dans un registre différent, il était également tombé de son piédestal l’an passé, dans un coup dur d’une toute autre importance, lorsqu’il avait perdu son maillot jaune du Tour à la veille de l’arrivée, dans le contre-la-montre de La Planche des Belles Filles. Il avait su réagir sans attendre. Le dimanche suivant, il se mêlait à la lutte pour le podium du championnat du monde (6e) avant de gagner ses deux courses suivantes, Liège-Bastogne-Liège et la Vuelta. Suivant l’évolution de ses pépins physiques, il devrait participer en avril au Tour du Pays Basque puis aux classiques ardennaises.
« Cela fait partie du sport, a-t-il confié. Je vais maintenant me reposer et préparer les prochains rendez-vous. On doit regarder vers l’avenir. »
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