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Dans l’après-midi du vendredi 12 mars, le président du Conseil italien Mario Draghi s’est rendu à l’aéroport romain de Fiumicino pour y visiter un centre de vaccination géant opérationnel depuis quelques jours grâce au patronage de la région Latium et de la Croix-Rouge. Puis, dans le décor plutôt spartiate d’une tente de la protection civile, il a délivré une allocution de moins d’un quart d’heure, applaudissements compris.
Il a rappelé le caractère d’urgence absolue de la campagne de vaccination, mais aussi souligné la récente dégradation de la situation sanitaire du pays. Et il a détaillé les raisons qui avaient poussé son gouvernement à décider, quelques heures plus tôt, d’un alourdissement spectaculaire des restrictions, impliquant, notamment, le reconfinement, à compter de lundi, de plus de la moitié de l’Italie.
« Durant la semaine écoulée ont été enregistrées plus de 150 000 nouvelles infections, contre 130 000 la semaine précédente », assène le chef du gouvernement, qui souligne que, dans le même temps, le nombre de malades en soins intensifs a augmenté de 650. « Ces chiffres nous imposent d’avoir une prudence maximale », pour éviter que se reproduise l’enchaînement dramatique de mars-avril 2020, qui avait mis à genoux le système de santé lombard, provoquant un traumatisme inimaginable dans le pays.
Selon Mario Draghi, un tour de vis était inévitable, ne serait-ce que pour éviter d’avoir à prendre des mesures encore plus drastiques par la suite.
Nouvelles restrictions jusqu’à la fin des fêtes pascales
Depuis l’automne 2020, la gestion de la crise sanitaire repose en Italie sur un système de couleurs indiquant pour chaque région le niveau des restrictions, en fonction de la circulation du coronavirus et de la situation des hôpitaux. Celui-ci va du blanc (port du masque obligatoire et absence de restrictions autres que le couvre-feu à 22 heures) au rouge (confinement avec fermeture des écoles et interdiction de circuler hors nécessités impérieuses). Et il n’est pas question de l’abandonner : en effet, il a l’immense avantage de limiter le champ des polémiques en fondant les restrictions sur une base objective.
Vendredi matin, les chiffres du ministère de la santé, qui indiquaient un Rt national – taux de reproduction du virus – de 1,16, étaient dénués de toute ambiguïté. Désormais, il ne subsiste plus une seule zone « jaune ». Les régions et les provinces autonomes seront toutes « oranges » ou « rouges » à compter du 15 mars, à l’exception de la Sardaigne, qui reste « blanche », protégée par son insularité.
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