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Opération réussie pour le premier exercice militaire spatial français, baptisé « AsterX »

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Emmanuel Macron au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse, vendredi 12 mars. Emmanuel Macron au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse, vendredi 12 mars.

Et si un satellite ennemi, doté d’un bras articulé, harponnait un satellite français ? Tel était le scénario de l’exercice militaire spatial « AsterX », le premier organisé en France et en Europe, auquel Emmanuel Macron a assisté, vendredi 12 mars, au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse. Avec son état-major et la ministre des armées, Florence Parly, le chef de l’Etat a d’abord présidé une réunion de travail du commandement de l’espace, qu’il a créé en 2017 pour piloter la stratégie militaire spatiale.

M. Macron était surtout venu rencontrer les « combattants de l’espace », les opérateurs au sol qui viennent d’effectuer une simulation de crise spatiale internationale sur quatre jours, où un pays hostile tentait de détruire un satellite de la confédération alliée, Siva. Le scénario d’« AsterX » comportait une attaque par un objet inconnu, qui se révélait être un satellite ennemi doté d’un bras articulé – ce qui existe, a expliqué au président le colonel Christophe, qui commandait les opérations d’« AsterX ».

Autre péripétie, le pays ennemi, Piros, envoyait discrètement des « nanosatellites » de quelques centaines de grammes, capables de détruire un objet dans l’espace. Entre-temps, une résolution de l’Organisation des Nations unies (ONU) et une déclaration de la France dénonçaient les manœuvres de Piros. Il fallait d’urgence modifier l’orbite du satellite en danger pour le mettre à l’abri. Dans l’exercice, « en conseil de défense nous avons pris cette option », a dit en souriant le chef d’état-major des armées, François Lecointre.

Des hypothèses loin d’être fictives

Opération réussie : l’attaque est déjouée. Et l’appui d’un satellite américain a permis de poursuivre la mission de l’appareil français. La France a conduit l’exercice avec le concours de plusieurs alliés (Allemagne, Italie, Etats-Unis).

« AsterX » a permis de tester l’analyse d’un objet inconnu, la modification en urgence de l’orbite d’un satellite, le brouillage d’un signal pour aveugler un appareil ennemi…

Des hypothèses loin d’être fictives : en 2017, le satellite espion russe Louch-Olympe avait tenté de s’approcher du satellite militaire franco-italien Athena-Fidus. Et, en 2020, Washington a accusé la Russie d’avoir « conduit un test non destructeur d’une arme antisatellite depuis l’espace ». Depuis, d’autres agissements du même type ont eu lieu, a signalé l’Elysée sans en donner le détail.

En marge de la visite d’Emmanuel Macron, une centaine de personnes aux couleurs de la CGT ont manifesté non loin du CNES. Parmi eux, Pauline Salingue, élue CGT au CHSCT du CHU de Purpan, a critiqué « les fermetures de lits dont on mesure les conséquences avec le Covid ». Mais aussi des livreurs à vélo ou un représentant de la CGT d’Airbus dénonçant « des aides d’une ampleur inédite » au groupe alors qu’il « restructure ».

Une dizaine de salariés de T-Systems, filiale de Deutsche Telekom qui assure des services informatiques pour Airbus, ont déployé des banderoles contre la suppression de leurs 44 postes, l’avionneur ayant confié le marché à un nouveau sous-traitant indien.

Après cette visite, M. Macron devait décoller en hélicoptère vers un centre de formation de la Légion étrangère, à Saint-Gaudéric (Aude), où est dispensée la formation initiale des jeunes engagés, réputée pour son exigence. Il y remettra à cinq légionnaires leur décret de naturalisation, un symbole d’intégration.

Le Monde avec AFP

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