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Alors que la nouvelle administration américaine a confirmé mardi 9 mars, par le truchement du porte-parole du département d’Etat, Ned Price, vouloir maintenir la désignation adoptée à l’encontre de la Chine, dans les derniers jours de l’administration Trump, de « génocide » et de « crime contre l’humanité » dans son traitement des minorités turciques du Xinjiang, en premier lieu les Ouïgours, un rapport d’experts américains publié le même jour accuse Pékin d’avoir violé au moins quatre des clauses de la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide de l’ONU.
La Chine a signé cette convention juste avant la prise de pouvoir des communistes en 1949, puis l’a ratifiée en 1983, avec, comme réserve, le fait qu’elle ne reconnaît pas la Cour internationale de justice désignée dans le texte pour statuer à son sujet. Or, le rapport, auxquels ont contribué plusieurs experts reconnus du Xinjiang, tels Sean Roberts, Michael Clarke, Darren Byler, Adrian Zenz et Joanne Smith Finley, dresse un réquisitoire sans appel contre les politiques chinoises dans cette province du Grand Ouest.
Méthodes de « destruction » recensées au Xinjiang
Alors que la question ouïgoure est peu soutenue dans le monde musulman, il est notable que le centre de recherche qui le publie, le Newline Institute For Strategy and Policy, créé en 2019 et consacré au Moyen-Orient, soit dirigé par un entrepreneur américain d’origine irakienne, Ahmed Alwani, par ailleurs président de l’université privée Fairfax et vice-président de l’International Institute of Islamic Thought, qui se veut une plate-forme pour les chercheurs et intellectuels musulmans dans les domaines des sciences sociales.
Le rapport du Newline Institute estime qu’en dehors du « meurtre de membres du groupe », la première clause de l’article 2 de la Convention, les quatre autres actes mentionnés, s’ils ont été « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux », sont chacun suffisant pour tenir la Chine responsable d’avoir dérogé à ses engagements. En l’occurrence : « l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, l’imposition de mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe, et le transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe ». En outre, insistent les experts, « les tentatives de la Chine de justifier ses politiques au Xinjiang comme une guerre contre l’extrémisme, le terrorisme ou le séparatisme, n’exonèrent pas l’État de sa responsabilité dans le génocide ».
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