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Joe Biden signera vendredi 12 mars à la Maison Blanche son plan de relance de 1 900 milliards de dollars (1 593 milliards d’euros) promis pendant la campagne électorale de 2020. La loi, qui prévoit de dépenser 8,5 % du produit intérieur brut (PIB) américain, a été adoptée définitivement par la chambre des représentants mercredi 10 mars.
Seuls les démocrates ont voté ce texte, marquant l’incapacité de Joe Biden à obtenir, comme il l’espérait, un accord transpartisan avec les républicains. Dans la bataille parlementaire, le président a dû renoncer à augmenter le salaire minimal fédéral de 7,25 dollars de l’heure à 15 dollars de l’heure, faute de réunir la majorité qualifiée requise au Sénat.
Ce plan prévoit d’envoyer un chèque de 1 400 dollars à chaque Américain gagnant moins de 75 000 dollars par an, il prolonge jusqu’en septembre une allocation-chômage fédérale hebdomadaire de 300 dollars, décide d’une série d’aides sociales, à la vaccination et à la réouverture des écoles.
Nancy Pelosi, chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, a qualifié le plan de « passionnant » : « Des vaccins dans les bras du peuple américain, de l’argent dans sa poche, des enfants à l’école en toute sécurité, des travailleurs qui retournent au travail en toute sécurité. C’est une législation remarquable, historique et transformatrice, qui contribue très largement à écraser le virus et à résoudre notre crise économique. »
Un feu d’artifice de dollars
Le plan va chauffer à blanc l’économie américaine, déjà en fort rebond : elle devrait croître de 5,6 % en 2021 selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui a relevé de 1,4 point ses prévisions de décembre 2020. Cette reprise est aussi due au succès de la campagne de vaccination contre le Covid-19 – à ce jour, 18,4 % de la population a reçu au moins une injection – tandis que le nombre des contaminations s’est divisé par quatre depuis le pic de début janvier.
Le feu d’artifice de dollars devrait aussi doper d’un demi point la croissance en Europe, au Japon et en Chine, autant de pays qui s’empresseront de vendre leurs produits à des ménages américains au pouvoir d’achat dopé. Celui-ci avait déjà augmenté de 10 % en janvier en raison de l’entrée en vigueur des dernières mesures de l’ère Trump. L’affaire devrait entraîner un accroissement du déficit commercial des Etats-Unis.
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