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Publié le : 09/03/2021 – 21:10
Le président du Conseil européen a rejeté, mardi, les accusations de « nationalisme vaccinal » visant l’Union européenne. Charles Michel estime qu’à la différence des États-Unis et de la Grande-Bretagne, le bloc communautaire n’interdit pas de manière systématique les exportations de vaccins contre le Covid-19.
L’UE « n’instrumentalise pas les vaccins à des fins de propagande » contrairement à Moscou ou Pékin, et ne pratique aucun « nationalisme vaccinal », a affirmé mardi 9 mars Charles Michel. Le président du Conseil européen a aussi dénoncé les « interdictions d’exportations » des États-Unis et du Royaume-Uni en matière vaccinale – ce que Londres a démenti.
« Ne nous laissons pas leurrer par la Chine et la Russie, régimes aux valeurs moins enviables que le nôtre, lorsqu’elles distillent des opérations très limitées mais largement médiatisées » d’approvisionnement en vaccins d’autres pays, notamment en développement, a indiqué Charles Michel dans un texte publié en ligne.
Face à des campagnes de vaccination poussives dans l’UE, plusieurs États membres se sont tournés vers des vaccins non encore approuvés par le régulateur européen : la Hongrie a commencé à administrer les vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinopharm.
Le Spoutnik V – dont l’Agence européenne des médicaments a commencé l’examen – sera fabriqué dès juillet en Italie. Mais Bruxelles, qui n’a pas caché sa défiance, ne compte pas pour l’instant l’inclure dans ses commandes groupées.
« La Russie et la Chine auraient administré deux fois moins de doses par 100 habitants que l’UE », a affirmé Charles Michel, défendant le bilan européen.
L’UE « n’a jamais cessé d’exporter » des doses de vaccins
Le président du Conseil s’est dit « choqué » des accusations de « nationalisme vaccinal » contre le bloc européen, après l’instauration d’un mécanisme de contrôle des exportations de vaccins produits sur son sol.
L’UE « n’a jamais cessé d’exporter » et « la majorité » des doses ayant permis la vaccination de masse en Israël venaient de Belgique, alors que le Royaume-Uni et les États-Unis « ont décrété l’interdiction pure et simple d’exportations de vaccins ou de composants », a-t-il assuré.
Londres a catégoriquement démenti : « Le gouvernement britannique n’a jamais bloqué l’exportation d’un seul vaccin. Toute référence à une interdiction ou une quelconque restriction sur les vaccins est complètement erronée », a réagi mardi un porte-parole. Le Royaume-Uni ne compte cependant que deux usines fabriquant le vaccin d’AstraZeneca, massivement mobilisées pour la campagne de vaccination dans ce pays.
Aux États-Unis, un « executive order » présidentiel empêche toute exportation de vaccins tant que le pays ne dispose pas d’une quantité suffisante pour vacciner sa population. En revanche, l’exportation des composants de vaccins est encadrée, soumise à autorisations spécifiques, selon une source européenne qui a fait état de négociations par l’UE pour faciliter ces procédures.
Avec AFP
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