La Bourse de New York est parvenue lundi, après une séance volatile, à conclure dans le vert, tirée par un rebond des valeurs technologiques tandis que les taux obligataires ont encore grimpé avant une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) cette semaine.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a grignoté 0,26% à 33.061,50 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, qui s’était effondré de 4% vendredi, a gagné 1,63% à 12.536,02 points. Le S&P 500 a pris 0,57% à 4.155,38 points.
« Les actions américaines ont terminé en hausse » après un mois d’avril en repli « amplifié par la vente massive de vendredi », notaient les analystes de Schwab. « Toutefois, les gains sont fragiles alors que les marchés attendent la décision de la Fed cette semaine, qui devrait être agressive sur les taux », ont-ils ajouté.
Dans un marché fébrile, les investisseurs se sont positionnés avant la décision de la Fed mercredi, attendant de nouveaux signaux sur le rythme du resserrement des taux.
Les rendements obligataires américains à 10 ans se sont tendus pour toucher brièvement à la mi-journée le seuil de 3% pour la première fois depuis fin 2018 dans l’anticipation de ce resserrement monétaire. Vers 20H30 GMT, ils se situaient à 2,98% contre 2,93% vendredi.
Selon les calculs sur les contrats à terme de CME Group, 99% des investisseurs prévoient une hausse des taux directeurs de la Fed d’un demi-point de pourcentage (0,50%) pour les fixer à entre 0,75% et 1%.
Ce serait la première fois depuis plus de 20 ans que la Réserve fédérale opèrerait un tour de vis de cette ampleur.
Face à ces attentes, les traders cèdent des bons du Trésor pour se protéger de l’inflation et de la hausse des taux, qui rognent leur valeur. Alors que le prix des obligations chutent, leurs rendements augmentent.
Ces conditions ont aussi fait grimper le dollar qui a approché un plus haut depuis près de 20 ans face aux principales monnaies.
« Nous étions habitués à un monde aux taux d’intérêt très bas mais nous sommes face à un nouveau paradigme de l’inflation et il faut nous réaclimater à ce à quoi ressemble un monde avec des taux plus élevés », a indiqué Mazen Issa de TD Securities.
Selon lui, le marché des actions « vit aussi un cycle de transition avec la perspective de taux plus élevés ». « Fini l’argent gratuit! Cela change beaucoup de choses, provoque des distorsions », résumait-il.
A la cote, plusieurs grands noms de la tech ont redoré le blason du Nasdaq comme Microsoft (+2,50% à 284,47 dollars), Facebook (Meta, +5,32% à 211,13 dollars) ou Google (Alphabet +1,91% à 2.343,14 dollars).
Amazon a arrêté l’hémorragie des dernières séance, grappillant 0,18% à 2.490 dollars.
Spirit Airlines a fait un piqué de 9,36% à 21,40 dollars après avoir annoncé rejeter l’offre de rachat de sa rivale JetBlue (+2,63%), doutant qu’elle obtienne le feu vert des autorités de la concurrence et indiquant qu’elle préférait toujours fusionner avec Frontier (-3,77%).
Le groupe de jeux vidéo Activision Blizzard a vu son titre grimper de 3,25% à 78,06 dollars. La holding d’investissements de Warren Buffet, Berkshire Hathaway, a indiqué avoir augmenté sa participation dans l’éditeur de jeux vidéos, en passe d’être racheté par Microsoft, à 9,5%.
Le titre du fabricant de vaccins anti-Covid Moderna a bondi de 5,71% à 142,08 dollars après qu’un de ses responsables a indiqué que son vaccin pour les enfants de moins de six ans serait prêt à être évalué pour autorisation par l’Agence américaine des médicaments (FDA) en juin.
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