Le groupe Renault a publié vendredi un chiffre d’affaires en baisse de 2,7% sur un an au premier trimestre à 9,7 milliards d’euros, freiné notamment par la pénurie de semi-conducteurs et dans une moindre mesure par la guerre en Ukraine.
Les résultats du constructeur ont notamment été impactés par « la baisse du marché automobile en Europe en lien avec la pénurie des semi-conducteurs, affectant principalement les ventes de la marque Renault, Dacia étant moins exposé aux fournisseurs les plus touchés », indique le groupe français dans un communiqué .
Les ventes du groupe ont reculé de 17,1% sur un an, véhicules utilitaires compris, mais cette baisse est compensée en partie par une hausse des prix.
Faute de voitures à livrer, le portefeuille de commandes du groupe en Europe à fin mars est à « un niveau record depuis 15 ans » et représente 3,9 mois de ventes, avec de bonnes commandes sur les nouvelles Dacia notamment.
Ses filiales AvtoVaz (Lada) et Renault Russie affichent des ventes amputées d’un tiers et un chiffre d’affaires en baisse de 15,7 % sur la période, à 0,9 milliard d’euros.
Les usines d’AvtoVaz, à l’arrêt depuis trois semaines, doivent reprendre leur activité pendant quelques jours à partir du lundi 25 avril, tandis que l’usine Renault de Moscou reste à l’arrêt.
Renault évalue toujours les « options possibles » d’une sortie d’Avtovaz, leader du marché russe, dont il détient 67%.
« Dans un environnement de marché très perturbé par le conflit en Ukraine, la crise des semi-conducteurs et l’inflation, Renault Group poursuit son redressement et accélère le déploiement de sa stratégie », a commenté Thierry Piéton, directeur financier de Renault Group.
Le groupe a confirmé ses objectifs financiers mis à jour fin mars, visant une marge opérationnelle « de l’ordre de 3% » pour l’année 2022.
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