Rico, un Malinois croisé Beagle à la silhouette squelettique, a été secouru par l’équipe du refuge de Saint-Dié-des-Vosges (88) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. Son maître l’affublait d’une muselière, au prétexte d’éviter ses aboiements. Une plainte a été déposée pour acte de cruauté sur un animal, et la Fondation 30 Millions d’Amis s’est portée partie civile.
Une vie de privations ! A Moyenmoutier, dans les Vosges, l’état de maigreur d’un chien a suscité l’inquiétude et la mobilisation du voisinage. Le refuge de Saint-Dié-des-Vosges (88) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – est intervenu avec l’appui de la police municipale. « Le propriétaire nous a laissés entrer, puis il est revenu d’une autre pièce avec son chien muselé et en laisse, précise Nicolas Cuny, le vice-président de la structure joint par 30millionsdamis.fr. Quand j’ai vu la maigreur de l’animal, j’ai halluciné. » « L’individu a même eu le culot de poser un paquet de croquettes tout neuf sur la table », s’indigne le défenseur des animaux.
« Si nous lui avions laissé le chien, il serait mort »
La muselière – utilisée au prétexte « d’éviter les aboiements » – empêchait-elle l’animal de se nourrir ? Ou l’alimentation faisait-elle défaut ? « Au début le maître ne voyait pas où était le problème, puis il a fini par admettre la maigreur de son chien. Là, il a prétendu qu’il comptait justement l’amener voir le vétérinaire… qui se trouve seulement à 200 mètres de chez lui ! », s’insurge Nicolas Cuny. La présence d’un tapis imbibé d’urine semblait par ailleurs confirmer les témoignages selon lesquels l’animal ne bénéficiait pas de sorties régulières dans la journée. Si le propriétaire a nié les faits, il a toutefois accepté de céder son chien. « Si nous le-lui avions laissé, il serait mort », lâche le jeune homme.
Plainte déposée pour acte de cruauté
Selon le vétérinaire qui l’a examiné, l’animal présentait « une maigreur avancée » correspondant à un « indice corporel de 2/9 » (un stade de 1/9 entraînant le décès de l’animal, NDLR), « potentiellement dangereuse pour sa santé générale et incompatible avec l’évaluation correcte du bien-être animal ». Rico est actuellement soigné au refuge de Saint-Dié-des-Vosges (88) avant d’être proposé à l’adoption. « Il a déjà bien repris du poids, sourit Nicolas Cuny. Nous allons devoir travailler sur l’éducation, pour que son arrivée dans sa future famille soit une réussite. »
Une plainte a été déposée pour acte de cruauté sur un animal domestique, et la Fondation 30 Millions d’Amis s’est portée partie civile.
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