La Bourse de New York ouvrait en solide hausse mercredi, tentant un rebond après un début de semaine volatile et alors que les prix des matières premières reculaient.
Vers 15H00 GMT, l’indice Dow Jones avançait de 1,56%, le Nasdaq de 1,97% et l’indice élargi S&P 500 grimpait de 1,59%.
Mardi, après l’embargo annoncé sur les importations américaines et britanniques de pétrole russe, le Dow Jones avait perdu 0,56% à 32.632,64 points, tombant à son plus faible niveau en presque un an.
L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, avait lâché 0,28% à 12.795,55 points.
Le S&P 500 avait cédé 0,72% à 4.170,70 points.
« Les acteurs du marché se sentent un peu mieux face à la situation russo-ukrainienne. Tout est relatif mais la tendance haussière reflète un espoir accru de solution diplomatique », notait Patrick O’Hare de Briefing.com.
L’analyste soulignait avant l’ouverture de Wall Street, l’envolée de la Bourse de Francfort: « quand vous voyez l’indice DAX allemand caracoler à plus de 5%, vous savez dans quelle direction le marché boursier américain va se diriger ».
Soulageant l’inquiétude du marché, les cours des produits énergétiques et agricoles, qui ont grimpé en flèche depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a deux semaines, perdaient du terrain.
Le prix du baril de Brent de la Mer du Nord, qui avait fini près des 130 dollars mardi, lâchait 5,70% à 120,50 dollars.
Le blé américain, qui a atteint un record aussi mardi porté par les incertitudes sur l’offre russe et ukrainienne, se repliait de plus de 4%.
Les rendements obligataires se tendaient à nouveau, reflétant un petit retour d’appétit pour le risque, alors que les investisseurs revenaient sur les actions, cherchant les bonnes affaires après la chute des indices ces derniers jours.
Les taux sur les bons du Trésor américain 10 ans, qui évoluent à l’inverse du prix de l’obligation, grimpaient à 1,91% contre 1,84% la veille.
Les valeurs refuge comme le dollar ou l’or étaient en repli. Le billet vert redescendait nettement de ses sommets face à l’euro, lâchant 1,28% à 1,1038 dollar pour un euro.
Les investisseurs allaient guetter la réunion monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Les analystes de Goldman Sachs s’attendent à ce que la BCE durcisse sa politique en décembre, mais soulignent que la possibilité d’un conflit armé prolongé et de coupures d’approvisionnement en gaz pourrait retarder cette stratégie de sortie.
La Fed, elle, se réunit la semaine prochaine et son président Jerome Powell s’est dit prêt, malgré la guerre et les sanctions économiques, à un premier tour de vis monétaire de 0,25%.
A la cote, les grandes enseignes symboles de l’Amérique qui ont finalement décidé mardi de couper les ponts avec la Russie, étaient bien accueillies comme McDonald’s (+0,86%), Coca-Cola (+0,78%) ou Starbucks (+3,15%).
General Electric grimpait de 5,37% à 92,86 dollars après avoir annoncé un programme de rachat d’actions pour 3 milliards de dollars.
Les compagnies aériennes prenaient de la hauteur après avoir été très malmenées ces derniers séances. American Airlines bondissait de 7,48% à 14,54 dollars, et United Airlines de 10,87% à 35,70 dollars.
Les croisièristes repartaient aussi solidement à la hausse de 10% comme Carnival ou Norwegian Cruise.
Bumble, le site américain de rencontres, était la coqueluche du jour (+40% à 23,40 dollars), après avoir annoncé de solides résultats au 4e trimestre et des prévisions roses.
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