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Guerre en Ukraine, en direct : Marioupol veut tenter une nouvelle évacuation de civils

Pour l’heure, l’invasion russe de l’Ukraine a déclenché une mobilisation des hackeurs et cyberactivistes désireux d’aider l’une ou l’autre partie du conflit, en menant des actions contre de plusieurs cibles, avec toutefois des effets encore peu concrets et difficiles à vérifier.

« Aucune cyberattaque majeure contre les infrastructures critiques ukrainiennes n’a été constatée, et l’on assiste pour le moment à un chaos fait de revendications de piratages invérifiables et d’opérations dont la portée est extrêmement difficile à évaluer », écrivait notre service Pixels dans un article.

La menace la plus sérieuse est venue d’un malware repéré dans la nuit du 23 au 24 février, peu avant le lancement de l’invasion militaire russe. Surnommé « HermeticWiper », en raison de la signature de son certificat numérique renvoyant vers une petite entreprise chypriote (qui nie toute implication), ce virus est conçu pour effacer le contenu des ordinateurs infectés. Selon Bloomberg, au moins trois entités ukrainiennes, dont le ministère des affaires intérieures, ont été affectées par ce wiper (logiciel destructeur de données).

En réaction, dès le 26 février, le ministre de la transition numérique ukrainien, Mykhaïlo Fedorov, a annoncé la création d’une « armée informatique d’Ukraine ». « Il y aura des missions pour tout le monde ! », a-t-il lancé sur Twitter en donnant l’adresse d’un groupe sur la messagerie Telegram, rapidement rejoint par plus de 250 000 personnes.

Des personnes se revendiquant du groupe Anonymous ont d’ailleurs affirmé, lundi, être responsables d’une cyberattaque ayant paralysé les sites de plusieurs médias russes, dont ceux d’agences d’Etat, dans le prolongement d’attaques informatiques ayant visé ces derniers jours de nombreux sites officiels russes.

Pendant quelques minutes, les sites des agences de presse d’Etat TASS et RIA Novosti, du journal Kommersant, du quotidien pro-Kremlin Izvestia et du magazine Forbes Russia affichaient un message sommant de « mettre fin » à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les escarmouches numériques menées ces derniers jours restent très loin d’avoir une ampleur comparable à d’autres attaques menées, en Ukraine, par des groupes prorusses ou liés à l’Etat russe ces dernières années.

Si vous voulez en savoir plus sur les raisons derrière cette absence apparente de cyberattaques, nous vous conseillons, par ailleurs, la lecture de cet article de nos collègues Martin Untersinger et Elise Vincent :

Lire aussi : Guerre en Ukraine : pourquoi les cyberattaques semblent, pour l’heure, limitées

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