Le port stratégique de Marioupol est, depuis plusieurs jours, un objectif prioritaire dans les plans d’invasion de l’Ukraine par la Russie. Dans la nuit de vendredi 4 mars à samedi 5 mars, son maire, Vadim Boïtchenko, a fait savoir que la ville était soumise à un « blocus » de l’armée russe, et à des attaques « impitoyables ».
« Pour l’instant nous cherchons des solutions aux problèmes humanitaires et tous les moyens possibles pour sortir Marioupol du blocus », a indiqué Vadim Boïtchenko, dans un message publié vers minuit, heure locale (23 heures à Paris) sur le compte Telegram de la mairie.
« Notre priorité est la mise en place d’un cessez-le-feu pour que nous puissions rétablir les infrastructures vitales et mettre en place un couloir humanitaire pour faire venir des aliments et des médicaments dans la ville », a-t-il poursuivi.
Appel à la résistance
La prise par Moscou de cette ville de quelque 450 000 habitants, située au bord de la mer d’Azov au sud-est de l’Ukraine, serait un important tournant dans l’invasion de l’Ukraine. Elle permettrait de faire la jonction entre les forces russes venues de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports clés de Berdiansk et Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass.
Jeudi, le maire de Marioupol avait accusé les troupes russes de vouloir assiéger la ville, en détruisant des ponts et des trains pour empêcher les habitants de partir.
« Depuis cinq jours, notre ville natale, notre famille d’un demi-million d’habitants, subit des attaques impitoyables », a-t-il écrit samedi matin, tout en appelant à poursuivre la résistance.
Selon lui, la ville est défendue par des unités de l’armée ukrainienne, de la Garde nationale, du régiment ultranationaliste Azov, des gardes-frontières et de l’infanterie de marine.
Notre sélection d’articles sur la guerre en Ukraine
L’article Guerre en Ukraine : le maire de Marioupol, sous « blocus » russe, appelle à l’aide est apparu en premier sur zimo news.