Pour Katia, Ukrainienne installée en France, la mobilisation en France est essentielle
« Gloire à l’Ukraine, gloire à nos héros ». L’imposante pancarte jaune et bleue aux couleurs de l’Ukraine s’impose dans la foule réunie place de la République. Lunettes jaunes, doudoune bleue, Katia, 24 ans, Ukrainienne installée en France depuis sept ans est venue accompagnée de son amoureuse Erica et de leurs amis.
Elle confie d’abord ses inquiétudes concernant sa famille restée en Ukraine. Après des jours cachée dans un sous-sol, sous les bombardements incessants, sa mère a quitté Kiev jeudi, direction l’ouest, à Biliaïvka, où se trouve une partie de sa famille. « Là-bas, il n’y a pas encore de bombardements, mais comme partout en Ukraine, il commence à y avoir un manque de nourriture et des problèmes d’électricité », précise la jeune femme. « Mon père est resté, il ne participe pas au combat, mais travaille dans un ministère pour faire avancer les négociations », précise Katia, qui a suivi en France des études d’histoire de l’art et travaille aujourd’hui dans ce milieu.
Pour elle, la mobilisation d’aujourd’hui est essentielle. « C’est important que la France montre massivement son soutien à l’Ukraine, c’est le moyen de faire pression, pour que mon pays ne soit pas rasé », estime celle qui souhaiterait une mobilisation plus forte des autorités françaises : « La France pourrait faire plus, nous avons les moyens d’influencer davantage. »
« Si on pense que cela ne va pas arriver ici on a tort », poursuit-elle. Erica, son amie, abonde : « En France, on pense être protégé, c’est un pays avec beaucoup de droits, mais tout cela est fragile. »
Katia, 24 ans, Ukrainienne installée à Paris, et son amie, Erica, à la manifestation de soutien à l’Ukraine, place de la République, à Paris, le 5 mars 2022. CÉCILE BOUANCHAUD
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