Mikheïl Saakachvili demande à recevoir des « soins médicaux adéquats » en prison. L’ex-président de la Géorgie, désormais chef de file de l’opposition, a annoncé, lundi 21 février devant un tribunal de Tbilissi, qu’il entamait une nouvelle grève de la faim pour protester contre ses conditions d’incarcération.
M. Saakachvili, qui a dirigé ce pays du Caucase de 2004 à 2013, a été arrêté puis emprisonné en octobre pour purger une condamnation pour abus de pouvoir qu’il qualifie de politique. Il avait mené une première grève de la faim pour dénoncer son incarcération, y avait mis fin cinquante jours plus tard, le 20 novembre, après avoir été transféré dans un hôpital militaire pour y recevoir des soins.
Crise politique
L’ex-dirigeant, âgé de 54 ans, a cependant été renvoyé en prison le 30 décembre, malgré l’inquiétude de son entourage qui le dit très souffrant. Un conseil indépendant de médecins avait annoncé en décembre que l’ancien président souffrait encore de graves troubles neurologiques, conséquence selon eux de mauvais traitements subis en détention.
C’est précisément pour recevoir des soins neurologiques que M. Saakachvili a annoncé lundi sa nouvelle grève de la faim, ainsi que pour dénoncer la décision des autorités d’empêcher son médecin personnel de lui rendre visite en prison.
L’arrestation de M. Saakachvili a exacerbé une crise politique consécutive aux élections législatives de 2020, remportées de justesse par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, et que l’opposition a jugées frauduleuses.
Président pro-occidental durant neuf ans, maintenant considéré comme le chef de l’opposition, M. Saakachvili était retourné en Géorgie le 1er octobre après un exil de huit ans et avait été immédiatement arrêté.
Les défenseurs des droits humains accusent le gouvernement géorgien d’user des poursuites pénales pour sanctionner les opposants politiques.
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