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« Une nouvelle vision du sport. » Telle est la promesse des lunettes connectées Engo-1 dont le système d’affichage tête haute diffuse des informations sur la performance sportive (fréquence cardiaque, cadence, puissance, vitesse…) en incrustation dans le champ de vision, sans pour autant l’obstruer. Connectées à un smartphone (Android ou iOS), un GPS ou une montre Garmin, les Engo-1 s’adressent aux cyclistes et/ou coureurs qui souhaitent gagner en confort et en performance. Curieux de découvrir leur fonctionnement et de vérifier les bénéfices vantés, nous avons passé plusieurs semaines à essayer les Engo-1 (395 €) dans le cadre de notre pratique du VTT, couplées à un smartphone Android et un GPS Garmin Edge 1030 Plus.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques mots sur Engo. Il s’agit de la marque créée par MicrooLed, entreprise française basée à Grenoble spécialisée dans les micros-écrans. C’est elle qui a développé la technologie d’affichage tête haute ActiveLook dont sont équipées les Engo-1. Ce « moteur optique » est également proposé en intégration à des fabricants tiers. On le retrouve notamment dans les lunettes EVAD-1 de Julbo ainsi que dans les Cosmo Vision qui ont été annoncées au Consumer Electronics Show début janvier. Munies de verres photochromiques qui s’adaptent automatiquement aux changements de luminosité (protection UV à 100 %), les Engo-1 sont entièrement assemblées à Grenoble.
Avant tout, de très bonnes lunettes de sport
Habitués à porter des lunettes de sport légères et très confortables, nous nous attendions à perdre au change en les troquant pour les Engo-1 que nous imaginions, à tort, lourdes et encombrantes. En effet, dès le déballage, nous avons remarqué à quel point ces lunettes sont légères (42 g) et très bien conçues. Les différents plastiques utilisés sont de qualité et bien ajustés. La monture est fine, avec un design semi-ouvert typique des lunettes de sport pour les coureurs et les cyclistes. Le module d’affichage tête haute ActiveLook intégré au pont de nez ne provoque quasiment aucune gêne visuelle. Les branches et le pont de nez flexibles peuvent être ajustés à loisir pour trouver la meilleure position. Quelques minutes nous ont suffi pour obtenir un réglage convenant parfaitement. Dès notre première randonnée VTT avec les Engo-1, nous avons été immédiatement conquis par leur confort. Elles tiennent bien en place et se font très rapidement oublier. Nous avons pu passer plusieurs heures d’affilée à les utiliser sans le moindre inconfort, ce qui est bien la première chose que l’on attend d’une paire de lunettes de sport à ce tarif.
Les verres photochromiques des Engo-1 sont larges et très couvrants. Précisons qu’ils ne sont pas remplaçables car, comme nous l’a expliqué un représentant de la marque, l’ajustement du moteur optique est sensible à la courbure des verres et doit se faire à l’usine. Mieux vaut donc se montrer précautionneux dans leur utilisation et leur stockage pour éviter les rayures.
Une installation sans accroc
La mise en service des Engo-1 comporte une dizaine d’étapes simples. On commence par ajuster les lunettes à son visage en suivant les instructions (voir le tuto vidéo). L’allumage comme l’extinction des Engo-1 se fait en pressant quelques secondes sur la zone tactile au-dessus du pont de nez. Cela fonctionne aussi lorsque l’on porte des gants.
Après avoir téléchargé l’application mobile ActiveLook pour Android ou iOS et connecté les lunettes, il reste à poursuivre la configuration en ajustant la position de l’affichage tête haute. Il nous a fallu une dizaine de minutes pour terminer la préparation et être prêts à utiliser nos Engo-1. La connexion entre les lunettes et le smartphone s’avère rapide et stable et ne nous a jamais fait défaut tout au long des nombreuses sorties VTT que nous avons pu faire.
Des données à foison et personnalisables
Couplées à un smartphone via l’application ActiveLook, les Engo-1 peuvent diffuser jusqu’à 22 données différentes parmi lesquelles la durée, la distance, la vitesse (+ moyenne et max), la cadence (+ moyenne et max), la fréquence cardiaque (+ moyenne et max), la puissance, l’allure, les dénivelés positifs et négatifs ou encore l’altitude. La collecte de ces données s’appuie pour partie sur le GPS du smartphone et sur les capteurs additionnels (cadence, fréquence cardiaque) que l’on peut associer via l’application. Cela se fait très facilement depuis l’onglet « Réglages » dans la section « Ajouter un capteur » qui va automatiquement détecter les capteurs Bluetooth (voir le tuto vidéo) les plus courants.
À partir de là, il ne reste plus qu’à personnaliser l’affichage pour chaque activité (course à pied, cyclisme, multisport). On peut créer jusqu’à cinq écrans personnalisés contenant chacun un maximum de six données. Les combinaisons possibles sont donc très nombreuses et peuvent satisfaire les sportifs les plus pointilleux sur le suivi de leurs performances. Pour passer d’un écran à l’autre, il suffit d’effectuer un geste de balayage de la main au niveau du capteur de mouvement intégré dans la partie supérieure gauche de la monture. Chaque entraînement est sauvegardé dans l’application ActiveLook. Pour le cyclisme et la course à pied, il est possible de récupérer la trace du parcours sous la forme d’un fichier « .gpx ».
L’atout Garmin
Pour les sportifs qui rechignent à l’idée de devoir emporter leur smartphone lors des entraînements, le meilleur compromis est d’utiliser un compteur GPS ou une montre connectée Garmin, comme les dernières Fénix 7S, 7 et 7X ou la nouvelle Epix. Pour notre part, nous avons pu tester les Engo-1 avec un Garmin Edge 1030 Plus, prêté par la marque.
Pour une montre Garmin, la procédure d’association passe par le téléchargement de l’application ActiveLook via l’App store Garmin Connect IQ (voir le tuto vidéo). Pour un compteur GPS Garmin, l’association se fait par le champ de données (datafield) ActiveLook à télécharger depuis Connect IQ (tuto vidéo). On peut alors afficher jusqu’à quatre écrans différents à choisir parmi une liste de onze écrans prédéfinis. Ensuite, les Engo-1 se connectent automatiquement au GPS ou à la montre Garmin.
Bien que l’installation se soit déroulée sans encombre en ce qui nous concerne, l’utilisation de ce plug-in mériterait de gagner en simplicité, notamment pour la liste des écrans prédéfinis qu’il faut aller chercher dans la fiche descriptive du datafield dans la boutique Connect IQ, laquelle est de surcroît en anglais. Engo nous a indiqué travailler en vue d’améliorer l’ergonomie et rendre la configuration des écrans plus personnalisable.
À l’usage
Nous avons parcouru plus d’une centaine de kilomètres à VTT en utilisant les Engo-1, tantôt associées à l’application ActiveLook, tantôt connectées à notre Garmin Edge 1030 Plus. En roulant, les données apparaissent en incrustation côté droit, légèrement décalées par rapport au champ de vision afin de ne pas gêner. La lisibilité de l’affichage est bonne et s’adapte en fonction des conditions lumineuses grâce à un capteur de luminosité.
Après un petit temps d’adaptation afin de perdre l’habitude de baisser la tête pour regarder le compteur fixé au guidon, nous avons commencé à apprécier tous les avantages de cet affichage tête haute pour notre pratique du VTT enduro et de montagne. Qu’il s’agisse des montées techniques ou des descentes engagées, il était bien plus facile et sécurisant de jeter un œil aux données via les Engo-1 sans perdre de vue le terrain qui défile. Du coup, cela nous a amenés à être beaucoup plus attentifs à nos performances en temps réel qu’auparavant.
Seul inconvénient en ce qui nous concerne, la nécessité d’attendre de se trouver sur des portions roulantes et stables pour pouvoir lâcher une main du guidon et changer d’écran d’un geste de balayage. Mais il s’agit là d’un problème lié à notre pratique spécifique qui ne vaut pas pour d’autres activités.
La combinaison des Engo-1 avec le Edge 1030 Plus est particulièrement appréciable lorsque l’on souhaite utiliser l’excellente fonction de navigation du compteur Garmin. Nous l’avons beaucoup utilisée pour des randonnées découverte sur des traces inédites que nous avions chargées dans le 1030 Plus. Ainsi, nous pouvions suivre le guidage sur le Garmin tout en consultant les informations via les Engo-1 sans avoir à naviguer entre les écrans du compteur. Cette souplesse d’utilisation nous a donné envie d’agrémenter notre suivi de nouveaux capteurs pour afficher notre rythme cardiaque et notre cadence pédalage.
Excellente autonomie
L’un des grands avantages de la technologie ActiveLook de MicrooLed est sa très faible consommation d’énergie. Engo annonce 12 heures d’autonomie, ce qui semble assez proche de ce que nous avons pu obtenir en conditions réelles (environ 11 heures en moyenne). Autre point positif à souligner, la liaison avec le smartphone est peu énergivore et entame très peu l’autonomie de ce dernier.
À venir : compatibilité Strava, guidage et application Apple Watch
Engo nous a dit être en train de travailler sur la possibilité d’associer l’application à un compte Strava de manière à pouvoir y transposer automatiquement les traces des sorties. Cette nouvelle fonctionnalité devrait arriver dans les prochains mois. À venir également d’ici la fin de l’année, une application ActiveLook pour l’Apple Watch et l’intégration d’un guidage pas à pas via l’appli OpenRunner.
L’avis de Futura
Les Engo-1 sont une belle réussite. Ce sont d’abord et avant tout de très bonnes lunettes de sport, légères, confortables et suffisamment robustes malgré la technologie embarquée. La promesse d’un accès plus direct à ses données sportives est tenue. La connexion entre le smartphone et les lunettes est simple et efficace, la personnalisation de l’affichage offre de larges possibilités en fonction des pratiques et des exigences de chacun. Il est vrai que les Engo-1 coûtent cher, mais ce prix nous semble justifié au vu de leur qualité et des réels avantages qu’elles apportent.
On aime
Design confortable et très léger
Connexion lunettes/smartphone rapide et stable
Affichage lisible
Vraie valeur ajoutée pour la pratique sportive
Très bonne autonomie
Possibilité d’association avec un GPS ou une montre Garmin
On aime moins
Le prix
La nécessité d’avoir son smartphone avec soi
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