Publié le : 15/02/2022 – 17:45
Depuis Moscou où il a rencontré Vladimir Poutine, le chancelier allemand Olaf Scholz a salué l’annonce du retrait de troupes russes massées à la frontière ukrainienne, la qualifiant de « bon signe ». Le président russe a, pour sa part, affirmé vouloir « continuer le travail en commun » avec les Occidentaux sur la sécurité européenne pour désamorcer la crise.
Les dirigeants allemands et russes sur la voie de la désescalade ? Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a salué, mardi 15 février, un « bon signe » après l’annonce par la Russie du retrait partiel des troupes russes massées à la frontière ukrainienne.
Depuis Moscou, où il a rencontré le président russe Vladimir Poutine, le dirigeant allemand s’est dit convaincu que les efforts diplomatiques pour éviter un conflit sont « loin d’être épuisés ».
Les échanges avec Moscou doivent se poursuivre, a estimé le successeur d’Angela Merkel, car « la sécurité durable en Europe n’est possible qu’avec la Russie » et ne peut être obtenue contre elle.
« Le fait que nous entendions maintenant que certaines troupes sont retirées est en tout cas un bon signe. Nous espérons qu’il y aura encore des suites », a déclaré le dirigeant allemand à Moscou, au cours d’une conférence de presse commune avec Vladimir Poutine.
Le président russe a dit mardi vouloir « continuer le travail en commun » avec les Occidentaux sur la sécurité européenne pour désamorcer la crise autour de l’Ukraine.
« Nous sommes prêts à continuer le travail en commun. Nous sommes prêts à aller sur le chemin de la négociation », a-t-il déclaré à Moscou au cours de cette conférence de presse avec Olaf Scholz.
Des négociations et pas la guerre
Vladimir Poutine a cependant regretté une fois encore le rejet par les Occidentaux de ses principales exigences, déplorant ne pas avoir reçu « malheureusement de réponse constructive » à leur sujet.
Ces revendications sont la fin de la politique d’élargissement de l’Alliance, l’engagement de ne pas déployer d’armes offensives à proximité du territoire russe et le retrait d’infrastructures de l’Otan sur les frontières de 1997, avant que l’organisation n’accueille d’ex-membres du bloc soviétique.
Le président russe a d’ailleurs souligné qu’il ne renonçait pas à ces demandes et qu’elles feraient partie du « complexe » des pourparlers russo-occidentaux.
« Voulons-nous (d’une guerre) ou pas ? Bien sûr que non. C’est pour cela qu’on a avancé nos propositions pour un processus de négociations », a-t-il encore dit.
Vladimir Poutine a aussi confirmé le « retrait partiel des militaires » de la frontière avec l’Ukraine, refusant cependant de le commenter.
Il a également dit ne pas « pouvoir fermer les yeux sur la manière dont les États-Unis et l’Otan traitent le principe d’indivisibilité de la sécurité », Moscou jugeant que les Occidentaux s’efforcent de renforcer leur propre sécurité aux dépens de celle de la Russie.
S’entendre sans « abandonner ses principes »
La rencontre entre les deux dirigeants s’inscrit dans le cadre d’un marathon diplomatique des Européens et des États-Unis pour faire baisser les tensions autour de l’Ukraine, nourries depuis des semaines par le déploiement de plus de 100 000 soldats russes dans le voisinage immédiat de l’Ukraine.
Dans la matinée, le ministère russe de la Défense avait affirmé que des unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest, des zones frontalières de l’Ukraine, commenceraient mardi à « retourner vers leurs garnisons ».
L’objectif du dialogue en cours entre les Occidentaux et la Russie est d’ »aboutir à une entente politique sans que personne n’ait à abandonner ses principes dans le processus », a observé le chancelier.
« Aussi difficile et grave que puisse paraître la situation actuelle », elle n’est, selon Olaf Scholz, « pas désespérée ».
Avec AFP
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