Deux cortèges ont battu le pavé à Caracas, samedi 12 février, sans se croiser. Des milliers de partisans du pouvoir s’étaient donné rendez-vous pour célébrer la journée mondiale de la jeunesse, rendez-vous annuel important au Venezuela et afficher leur soutien au président Nicolas Maduro.
Quelque 500 personnes s’étaient, elles, réunies pour manifester avec l’opposition au régime autoritaire actuellement au pouvoir.
Démonstration de force
Tambours, salsa, drapeaux vénézuéliens, les Chavistes (du nom de Hugo Chavez figure de la gauche radicale latino-américaine et défunt prédécesseur de M. Maduro) ont effectué une sorte de démonstration de force dans les rues de la capitale. Le pouvoir avait mobilisé son parti et affrété des bus pour faire venir des militants de toutes les régions du pays. « Chavez donne le ton, Maduro est au volant », pouvait-on notamment lire sur une banderole.
La réélection de Nicolas Maduro à la présidence du Venezuela en 2018 n’est pas reconnue par une partie de la communauté internationale et notamment les Etats-Unis qui cherchent à évincer du pouvoir celui qu’ils qualifient de « dictateur ». En novembre 2021, la Cour pénale internationale de La Haye a ouvert une enquête sur de possibles crimes contre l’humanité commis sous Nicolas Maduro.
Manque de « respect de l’Etat de droit »
Non loin de là, quelque 500 opposants, dont le leader de l’opposition Juan Guaido, se sont rassemblés pour un défilé plus court. Guaido, qui s’était proclamé président par intérim du pays pour tenter d’évincer le président Nicolas Maduro et avait été confirmé à ce poste pour un an début janvier par l’Assemblée nationale, sans pouvoir, a prononcé un discours appelant notamment à « l’unité » de l’opposition. Il a, par ailleurs, promis de relancer les manifestations de rue, qui avaient ébranlé le pouvoir en 2019 mais qui ont fini par s’essouffler : « Nous allons retourner (…) au lieu où s’exercent les libertés : la rue ».
Les élections régionales de novembre, où l’opposition, divisée, a été défaite, ont été entachées par « le manque d’indépendance judiciaire et de respect de l’Etat de droit » au Vénézuela, selon l’organisation Human Rights Watch, qui a publié en janvier un rapport sur les libertés fondamentales en Amérique du Sud.
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