Alors qu’il a lancé sa saison à Berre-L’étang lors du prologue du Tour de la Provence, Julian Alaphilippe a pu vérifier que sa côte de popularité auprès du public français était toujours au plus haut.
« Allez Julian ! On t’aime Julian ! » C’est sous ces encouragements et messages d’amour que l’attraction du jour s’est élancée en avant-dernière position sur le prologue de la 7e édition du Tour de la Provence sans son maillot arc-en-ciel aujourd’hui porté par l’Italien Filippo Ganna, champion du monde du contre-la-montre et vainqueur sans surprise avec 12 secondes d’avance sur le Britannique Ethan Hayter.
Si le Berrichon a terminé 6e du contre-la-montre derrière Pierre Latour, il a surtout pu lancer sa saison après une préparation tronquée par un rhume l’ayant privé d’un stage au Portugal ne lui permettant pas d’être à 100% à Berre-L’Etang. « J’avais hâte que la saison reprenne », expliquait le champion français à l’issue de son passage. « Que ce soit des prologues ou des contre-la-montre, ce sont toujours des efforts violents. C’est la première de la saison, je n’avais pas d’attente particulière, je voulais juste essayer de faire un bel effort. Je savais qu’il y avait des coureurs au-dessus du lot. J’ai pris du plaisir, c’est le but. J’ai désormais hâte d’être à demain matin. » Eux, en revanche, étaient à 100%… derrière la star française.
« Je lui ai dit merci pour toutes les émotions »
Quelques heures avant qu’Alaphilippe se lance sur la rampe, les Berrois se massaient déjà autour du camion de l’équipe Quick-Step Alpha Vinyl dans l’espoir d’apercevoir le deuxième de la dernière édition. « J’essaie de faire dédicacer son livre mais ce n’est pas facile », soupire Gérard devancé par Lino, collectionneur de maillots, monté sur un vélo des années 1920. « Je voudrais une photo avec lui, on est tous supporteur, c’est le meilleur. » Plus loin, Laurent et son fils ont un sourire jusqu’aux oreilles. « Quand je suis devant la télé ou que j’ai la chance comme aujourd’hui de pouvoir voir une course comme celle-ci avec notre Cocorico c’est fabuleux », sourit le papa. « Il est passé devant moi et je lui ai dit ‘Merci pour toutes les émotions que tu peux nous donner quand tu es sur un vélo, ça fait beaucoup de bien’ ». Le petit Léo embraye: « On a envie de faire du vélo quand on le voit, on se dit qu’on aimerait être comme lui, qu’on nous crie dessus quand on passe sur la route, ça donne envie. »
Reconnu par ses pairs
Les fans ne sont pas les seuls unanimes. En naviguant entre les camions de chaque équipe, installés sur le parking des Lisses de la petite ville des Bouches-du-Rhône, les avis sur le double-champion prennent la même direction. « C’est un garçon qui est capable de tout », assure Yvon Caër, le directeur sportif de l’équipe Arkéa-Samsic. « Il sera forcément ,important et dangereux sur ce Tour de la Provence. Il y a beaucoup de terrains sur lesquels il peut exceller donc il faut s’en méfier partout. » « C’est un grand champion » appuie de son côté Franck Pineau, directeur sportif de Groupama-FDJ.
« On est fier de porter un champion comme ça en France, c’est un magnifique porte-drapeau. On lui souhaite qu’il soit une nouvelle fois champion du monde pourquoi pas. C’est un coureur fun, fort et gagneur, tout ça va dans le bon sens. » Proche du bus du petit poucet, le Team Nice Métropole, l’idée de se mesurer aux Viviani, Quintana, Ganna et Carapaz rime avec excitation. Le cycliste toulonnais Tristan Delacroix y va aussi de son mot pour Julian Alaphilippe: « C’est un super modèle pour notre sport. On attendait un coureur de cette trempe-là pour tirer le cyclisme français. » Poussé par la foule, le natif du Cher n’a pas pour autant remporté le maillot du chouchou, nouveauté de la course, lors de ce prologue. C’est Arnaud Démare qui a été désigné par le public pour s’emparer de la veste ocre. « Mais Julian reste le meilleur, confirme Jacques. Je le place au même niveau qu’Hinault, c’est le haut du haut. »
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