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Face aux manœuvres militaires russes, les Occidentaux réitèrent leurs avertissements

Des manœuvres militaires conjointes entre les armées russe et biélorusse ont débuté, jeudi 10 février, pour dix jours en Biélorussie, a indiqué Moscou. Elles ont lieu sur cinq terrains militaires, quatre bases aériennes et « différents sites » sur le territoire biélorusse. Considérant que la Russie s’est « donné les moyens de lancer une agression contre l’Ukraine », Jean-Yves Le Drian a évoqué une situation « très grave ». Suivez ici les développements heure par heure.

18 h 19 : la Russie ne doit pas sous-estimer « l’unité » et la « détermination » des Européens

« Dans cette situation critique pour nous tous, la Russie ne devrait pas sous-estimer notre unité et notre détermination en tant que partenaires au sein de l’Union Européenne et en tant qu’alliés au sein de l’Otan », a assuré le chancelier allemand Olaf Scholz à l’issue d’un entretien avec les dirigeants des trois États baltes à Berlin, dont il a dit prendre « très au sérieux » les préoccupations.

14 h 42 : le Danemark ouvre la porte à la présence de soldats américains sur son sol

La Première ministre danoise Mette Frederiksen a annoncé jeudi ouvrir la porte à la présence de soldats et d’ »équipements » militaires américains sur son sol dans le cadre d’un nouvel accord bilatéral visant à faciliter le mouvement des troupes américaines en Europe, en pleine période de tensions entre l’Occident et la Russie.

11 h 46 : Londres appelle Moscou à retirer ses troupes près des frontières ukrainiennes

La cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss, a appelé la Russie à retirer ses troupes afin d’amorcer une désescalade entre Moscou et les Occidentaux, qui craignent une opération militaire russe contre Kiev.

« Le ministre Lavrov m’a dit aujourd’hui que la Russie n’envisageait pas d’envahir l’Ukraine, mais ces mots doivent être suivis d’actions et nous avons besoin de voir les troupes et les équipements stationnés à la frontière ukrainienne être déplacés ailleurs », a-t-elle indiqué à l’issue d’une rencontre à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

11 h 14 : le déploiement militaire russe constitue un « moment dangereux » pour la sécurité en Europe

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a fait part de ses inquiétudes lors d’un point de presse avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson.

« Nous allons défendre et protéger l’ensemble des alliés. Une nouvelle agression de la Russie (contre l’Ukraine) conduira à un renforcement de la présence de l’Otan, pas à une diminution », a-t-il assuré.

Le déploiement militaire russe, un « moment dangereux pour la sécurité en Europe »


11 h 07 : Boris Johnson prône une position européenne forte

Le Premier ministre britannique a, lui, appelé l’Europe à la fermeté sur le droit de l’Ukraine à rejoindre l’Otan, à l’occasion d’un déplacement au siège de l’alliance. Il a envoyé sa ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, à Moscou pour mettre en garde le Kremlin contre les risques qu’entraînerait une invasion du territoire ukrainien.

La Grande-Bretagne reste « inébranlable dans son engagement pour la sécurité européenne », a-t-il dit.

10 h 42 : le gouvernement britannique veut privilégier le dialogue

Le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a indiqué vouloir privilégier le dialogue avec la Russie pour résoudre la crise ukrainienne, tout en prévenant que l’Otan n’hésiterait pas à agir le cas échéant.

« Nous voulons un dialogue, nous voulons trouver une issue, mais la Russie déploie aussi la moitié de ses troupes de combat (…) aux frontières de l’Ukraine et en Biélorussie, et nous n’allons pas laisser faire sans une réaction de l’Otan pour défendre ses propres membres », a-t-il déclaré sur la radio BBC.

10 h : « Loukachenko travaille main dans la main avec Poutine »

« Le président (biélorusse) Loukachenko ne dit pas un mot parce qu’il sait très bien que ce qui se passe en Ukraine peut très bien se passer en Biélorussie », analyse Armelle Charrier, chroniqueuse internationale.

Depuis le début du mouvement de contestation contre sa réélection jugée frauduleuse, en août 2020, le chef de l’État biélorusse peut compter, en Europe, sur le seul soutien de son homologue russe. « (Alexandre) Loukachenko travaille main dans la main avec Vladimir Poutine, y compris sur ces questions d’intimidation, et y compris – disent les Américains – sur une possibilité d’annexion vers l’Ukraine. »


9 h 31 : les ultimatums et menaces visant Moscou ne « mènent à rien »

« Des approches idéologisées, des ultimatums et des menaces ne mènent à rien », a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrovau, au début de sa rencontre à Moscou avec son homologue britannique Liz Truss, déplorant que « beaucoup de nos collègues occidentaux ont justement une passion par cette forme (de communication) ».

8 h 53 : le président ukrainien dénonce une « pression psychologique »

Volodymyr Zelensky a réagi ainsi au lancement de manœuvres militaires russo-biélorusses près de la frontière ukrainienne.

« Nous pensons que l’accumulation de troupes près de nos frontières constitue un moyen de pression psychologique de la part de nos voisins », a-t-il déclaré, cité dans un communiqué de la présidence.

« Il n’y a là rien de nouveau. Concernant les risques, ils existent et n’ont jamais cessé depuis 2014 », année de l’annexion de la Crimée par la Russie et du début d’un conflit avec des séparatistes soutenus par Moscou dans l’est de l’Ukraine, a-t-il ajouté. « La question, c’est le niveau de ces risques et la manière dont nous réagissons. »

>> À voir – Crise ukrainienne : se dirige-t-on vers une guerre ?

 

8 h 23 : Jean-Yves Le Drian juge la situation en Ukraine « très grave »

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a évoqué un dialogue « tonique » sur le sujet avec la Russie. « Je considère que le situation est très grave, il ne faut pas se leurrer », a-t-il dit sur France inter.

« La Russie s’est donné les moyens de lancer une agression contre l’Ukraine, c’est une réalité », a souligné le chef de la diplomatie française. « À ma connaissance, il n’y a pas de décision de prise à cet égard » mais au vu des déploiements de troupes russes à la frontière depuis plusieurs mois, ainsi que des manœuvres militaires en cours, « il y a de quoi être inquiet ».

.@JY_LeDrian : « La situation est très grave : la Russie s’est donnée les moyens de lancer une nouvelle agression contre l’Ukraine. Il n’y a aucune décision prise à ma connaissance, mais lorsque vous avez 125 000 hommes à la frontière, il y a de quoi être inquiet. » #le79Inter pic.twitter.com/8uezsU5ht7

— France Inter (@franceinter) February 10, 2022

7 h : les armée russe et biélorusse débutent des manœuvres militaire près de l’Ukraine

C’est ce qu’a indiqué Moscou, jeudi, en pleines tensions russo-occidentales autour de l’Ukraine.

« Les exercices se déroulent avec l’objectif de se préparer à arrêter et repousser une agression extérieure dans le cadre d’une opération défensive », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Selon cette source, les manœuvres ont lieu sur cinq terrains militaires, quatre bases aériennes et « différents sites » en Biélorussie, notamment dans la région de Brest, frontalière avec l’Ukraine.


Les armées de Minsk et Moscou n’ont pas précisé le nombre de soldats et d’équipements participant à ces manœuvres, mais les Occidentaux affirment que 30 000 militaires russes ont été déployés en Biélorussie dans ce cadre.

Ces exercices sont perçus à Kiev et en Occident comme un moyen de pression de Moscou, qui a massé depuis novembre plus de 100 000 soldats aux frontières de l’Ukraine.

Avec AFP

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